Une délégation de l’IGAD (Autorité intergouvernementale sur le développement), menée par le ministre éthiopien des Affaires étrangères, est à Juba, au Soudan du Sud, pour tenter une médiation. Salva Kiir et Riek Machar seraient tous deux prêts à dialoguer.
Une délégation de l’Igad (Autorité intergouvernementale sur le développement), menée par le ministre éthiopien des Affaires étrangères, est toujours à Juba, au Soudan du Sud, pour tenter une médiation, au moment où les combats se poursuivent aux alentours de la ville de Bor.
Vendredi, le Président Salva Kiir a reçu la délégation de l’IGAD qui a fait passer un message à son rival Riek Machar, qui ne se trouve pas à Juba. Toutefoi, il est apparu que les deux hommes sont prêts à négocier. En effet, hier samedi, le porte-parole de la Présidence sud-soudanaise, Ateny Wek Ateny, a fait savoir que Salva Kiir était ouvert au dialogue, tout en précisant que ce sera sans condition aucune. Selon lui, Salva Kiir déclare être le Président légitime élu jusqu’en 2015, et indique que rien ne peut justifier qu’il se plie à des conditions posées par des rebelles qui ont tenté de le renverser.
De son côté, Riek Machar qui avait exigé il y a quelques jours le départ de Salva Kiir, semble avoir lâché du lest. En effet, RFI relève que Machar confie avoir répondu à l’offre de médiation par téléphone, puisqu’il n’est pas à Juba. Selon la représentante des Nations Unies, Hilde Johnson, qui l’a joint par téléphone, il serait partant pour des discussions, mais à une condition : que les responsables politiques emprisonnés ou assignés à résidence, comme la veuve du leader John Garang, soient libérés et qu’ils soient conduits dans un lieu sûr, à Addis-Abeba.
Un départ du Président Salva Kiir qui n’est plus une condition et qui se dit lui-même ouvert au dialogue. Il ne serait donc pas étonnant de voir les deux se retrouver et tenter d’arrondir les angles.