Au Soudan du Sud, plus de 650 000 personnes, privées d’aide vitale, sont en danger de mort, selon l’ONU.
Plus rien ne va au Soudan du Sud où il semblerait que la situation va de mal en pis. Selon l’ONU, plus de 650 000 personnes privées d’aide vitale sont en danger de mort. L’ONU dénonce aussi des viols et meurtres d’enfants. Selon les Nations Unies, c’est une vaste offensive des forces gouvernementales, lancée fin avril, qui a poussé plus de 650 000 personnes à la fuite face à l’avancée des combattants qui violent, incendient villes et villages et pillent l’aide humanitaire.
La lutte pour le pouvoir se poursuit entre le Président Salva Kiir et son ancien Vice-président et rival Riek Machar. L’armée sud-soudanaise, fidèle au chef de l’Etat, avançait lundi vers une enclave rebelle stratégique dans le nord du pays. Les rebelles ont, eux, porté allégeance à Riek Machar. Le conflit avait éclaté en décembre 2013, lorsque le Président Salva Kiir avait accusé son ancien Vice-président Riek Machar de fomenter un coup d’Etat. Depuis, malgré plusieurs cessez-le-feu, les deux camps poursuivent les combats acharnés au péril des vies des populations, qui subissent les plus lourdes conséquences.
Dans un communiqué, le coordinateur humanitaire des Nations Unies pour le Soudan du Sud, Toby Lanzer, a déploré les « immenses conséquences humanitaires des violences, qui ont fait que plus de 650 000 civils, sont privés d’une aide vitale », dans les Etats d’Unité et du Haut-Nil, dont les rebelles ont attaqué, vendredi, la capitale, Malakal, dans le nord-est. Selon lui, « les opérations militaires dans les Etats d’Unité et du Haut-Nil, en particulier ces trois derniers jours, ont à nouveau anéanti un nombre incalculable de vies », a estimé Toby Lanzer. « Des témoins font état de viols et assassinats ciblés de civils, dont des enfants. Des milliers de maisons ont été brûlées pendant l’offensive dans l’Etat d’Unité, et l’hôpital de Leer est à nouveau menacé de destruction », a ajouté l’humanitaire.
De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a précisé que des fillettes, parfois âgées de seulement sept ans, avaient été violées et/ou tuées, des garçons de 10 ans ont été assassinés et d’autres mutilés ou enlevés par des groupes armés alliés aux forces gouvernementales.
Depuis le début du conflit, l’ONU affirme que les deux camps ont commis de multiples exactions. Un conflit qui a fait plusieurs milliers de morts dans le mutisme complet de la communauté internationale…