Soudan du Sud : MSF met en garde contre les violences dans les hôpitaux


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L’ONG Médecins Sans Frontières a publié, ce mercredi, un communiqué dénonçant les violences visant les hôpitaux, qui auraient occasionné la mort de centaines de milliers de personnes.

Médecins Sans Frontières (MSF) accable une nouvelle fois le Sud Soudan. Dans un communiqué publié ce mercredi matin, l’ONG met à l’index « un schéma alarmant de pillages et d’attaques contre des patients et des unités de soins ».

En effet, selon elle, les belligérants qui s’opposent depuis plus de deux mois dans le pays, auraient « tué des patients dans leurs lits », « rasé des unités de soins par les flammes » et « pillé des hôpitaux ». Une situation alarmante qui prive des centaines de milliers de personnes de soins médicaux vitaux, et qui provoque l’indignation du chef de mission de MSF au Soudan du Sud, Raphaël Gorgeu. « Ces attaques montrent un total manque de respect pour les soins de santé, et prive les plus vulnérables d’aide vitale au moment même où ils en ont le plus besoin ».

Dans son rapport, MSF dénonce un climat de peur qui étrangle son travail, résultat d’atrocités « commises par les deux camps » qui s’affrontent depuis deux mois. En tout, ce sont près de 300 000 personnes qui seraient privées d’hôpital et de tout soin de santé. Le 17 janvier déjà, l’ONG dénonçait des attaques sur ses structures qui l’avaient contrainte à suspendre ses activités à Malakal, portant ainsi un coup aux efforts de l’aide sanitaire.

Le Soudan du Sud, nouvel Etat indépendant depuis juillet 2011, reste profondément marqué par une instabilité chronique. D’une part, par le conflit qui perdure avec Khartoum, mais aussi par les tensions ethniques qui divisent sa population. Depuis le 15 décembre, le pays est en proie à un regain de violence, plongé dans un conflit opposant les forces pro-gouvernementales à des troupes menées par l’ancien Vice-président, Riek Machar, accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat.

Si un cessez-le-feu avait été signé le 23 janvier, la trêve a rapidement volé en éclats quand, la semaine dernière, les troupes de l’ancien Vice-président avaient lancé une offensive sur Malakal. Des milliers de personnes auraient déjà perdu la vie dans ce conflit, et plus de 900 000 auraient été déplacées.

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