Alors que l’Afrique est dans « l’impasse pour son approvisionnement en vaccin », le gouvernement du Soudan du Sud annonce que le vaccin Astrazeneca, fourni par l’Union Africaine, est arrivé à expiration avant son utilisation effective.
C’est une nouvelle qui défraie la chronique. Ce vendredi 16 avril, George Aurezio, responsable du programme de vaccination au Soudan du Sud a annoncé la suspension du vaccin Astrazeneca suite à son expiration avant son utilisation. « Le vaccin a expiré le 13 avril et nous n’allons pas l’utiliser », a-t-il déclaré à nos confrères de l’Agence Anadolu. Ces propos relancent les craintes sur l’utilisation de ce vaccin britannique pointé pour les effets secondaires qu’il crée chez certains patients.
En février, l’Organisation mondiale de la Santé a recommandé l’utilisation de ce vaccin. Un mois plus tard, les autorités sanitaires de plusieurs pays européens ont suspendu temporairement son utilisation suite « aux troubles de la coagulation identifiée chez certaines personnes ayant reçu le sérum ». Après quelques jours, son utilisation a repris à la suite d’un avis de l’Agence européenne des médicaments.
Au cours du même mois, l’Union Africaine avait fait un don du vaccin Astrazeneca aux pays de l’Afrique de l’Est. Le 25 mars, le Soudan avait reçu 59 000 doses. A cette occasion, le gouvernement avait lancé la campagne de vaccination le 6 avril dernier. D’après les sources sur place, avant les propos du responsable du programme de vaccination, au moins 940 agents avaient déjà reçu la première dose du vaccin Astrazeneca.
Pendant ce temps, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (AFRICA CDC) a déploré le retard dans l’approvisionnement en vaccins sur le continent. « Nous sommes dans une impasse en tant que continent. L’accès aux vaccins a été limité pour nous, en tant que continent, et affecte la manière dont nous déployons notre programme de vaccination », a déclaré le Dr John Nkengasong.
