Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné, mardi, l’attaque de son convoi, survenue dans l’Etat de Jonglei, au Soudan du Sud, qui a tué cinq casques bleus indiens et sept civils. Des hommes armés pas encore identifiés sont impliqués.
Cinq soldats indiens et sept civils ont été tués dans l’attaque d’un convoi de l’ONU, survenue mardi dans l’Etat de Jonglei, au Soudan du Sud. Le Conseil de sécurité de l’ONU condamne catégoriquement cet attentat.
« Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus fermes, le 9 avril, l’attaque menée par des personnes armées non identifiées contre un convoi de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) à Jonglei, au Soudan du Sud, dans laquele cinq soldats de la paix indiens et au moins sept civils ont été tués », selon une déclaration lue devant la presse par l’ambassadeur rwandais Eugene- Richard Gasana, rapporte La Radio Chine internationale.
Hilde Johnson, la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour le Soudan du Sud a tenu, pour sa part, à adresser un message de soutien aux familles des victimes. « Mme Johnson présente ses plus sincères condoléances aux familles de tous les Casques bleus, collègues et civils tués lors de l’attaque », indique un communiqué de presse de la MINUSS. Et d’ajouter : « Cette attaque ne dissuadera pas la MINUSS et ses Casques bleus d’effectuer leur travail et de protéger les communautés vulnérables au Soudan du Sud […] Nous sommes déterminés à poursuivre notre mission à l’appui des autorités afin de rétablir la paix ».
Le convoi de la MINUSS, composé de 32 soldats, a été pris pour cible, mardi dans l’Etat de Jonglei, par des hommes armés qui ont ouvert le feu. Cinq casques bleus indiens ont été tués ainsi que sept civils. A entendre une source onusienne, les civils qui ont trouvé la mort sont tous sud-soudanais. Des blessés sont, par ailleurs, à déplorer : « Selon Mme Johnson, plusieurs Casques bleus ont aussi été blessés dans l’attaque. Le porte-parole de l’armée sud-soudanaise, Philip Aguer, a précisé que ces blessés étaient au nombre de cinq », souligne Romandie.com.
Selon le gouvernement du Soudan du Sud, l’Etat de Jonglei est une « région sinistrée » ravagée par des violences tribales. D’après l’enquête de la MINUSS, un groupe d’hommes armés aurait attaqué, le 8 février dernier, des éleveurs Lou Nuer. Cet incident aurait causé la mort d’au moins 85 gardiens de troupeaux, principalement des femmes et des enfants.
Le gouvernement sud-soudanais a, ainsi, déployé 3 000 militaires pour mettre fin à ces conflits intercommunautaires. Et les 5.000 casques bleus de la MINUSS ont pour mission de protéger les civils mais leur mandat ne leur permet pas de lutter contre les rebelles.