La ville pétrolière de Malakal est bien tombée aux mains des rebelles menés par Riek Machar. L’armée a admis ce vendredi être incapable d’entrer en contact avec ses forces combattant dans la localité stratégique.
Les rebelles menés par Riek Machar auraient une large longueur d’avance sur l’armée du Soudan du Sud dans la ville stratégique de Malakal tombée entre leurs mains. L’armée a en effet admis ce vendredi être incapable d’entrer en contact avec ses forces combattant dans la ville pétrolière. « Le commandant de Malakal n’est plus accessible depuis hier », a déclaré le porte-parole de l’armée Philip Aguer, sans autre détail.
Malakal, dans la province du Haut Nil (nord-est), est devenue un des champs de bataille les plus durs dans le conflit qui fait rage depuis plus d’un mois et oppose l’armée fidèle au président Salva Kiir et une rébellion hétéroclite, conduite par l’ancien vice-président Riek Machar. Les rebelles avaient lancé lundi dernier une offensive pour conquérir Malakal, qui a changé déjà deux fois de mains depuis le début du conflit le 15 décembre. Toutefois le gouvernement et les rebelles affirment tous deux la contrôler.
Depuis que le conflit fait rage, des dizaines de civils ont été blessés par des balles perdues dans la base et des Casques bleus ont effectué des tirs de sommation pour éloigner les parties en conflit. De leur côté, les Nations unies abritent quelque 20 000 civils dans une base exigue dans la ville, évoquant des batailles de chars et des combats de rues importants après le lancement de l’attaque rebelle. Selon l’ONU, les combats entre l’armée et le gouvernement auraient fait plus de 10 000 morts et des milliers de déplacés.