Depuis le début du conflit au Soudan du Sud, en décembre 2013, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées, dans l’indifférence totale de la communauté internationale.
C’est dans le silence complet et dans l’indifférence totale que des dizaines de milliers de personnes sont mortes dans le conflit qui ravage le Soudan du Sud, depuis décembre 2013. Selon l’ONU qui avance ce bilan effrayant, qui ne cesse de s’accroître, ces personnes tuées se trouvaient surtout dans les régions du Nord. « Il est difficile de donner un chiffre précis, mais nous parlons certainement de milliers de morts et probablement de dizaines de milliers », a déclaré à la presse le Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des droits de l’Homme, Ivan Simonovic.
Selon ce haut responsable de l’ONU, de retour d’une visite dans le pays, le bilan a été le plus lourd « dans les villes qui ont changé de mains plusieurs fois comme Bentiu et Malakal dans le nord, et Jonglei, et plus généralement dans les Etats d’Unité et du Haut-Nil, dans le nord-est. C’est dans ces régions que la Mission de l’ONU au Soudan du Sud protège dans ses camps le plus grand nombre de civils, dont 50 000 à Bentiu, 30 000 à Juba et 20 000 à Malakal », rapporte Le Figaro.
A quand la fin du conflit
Le conflit se poursuit dans le pays, impliquant désormais une vingtaine de groupes armés, malgré sept accords de cessez-le-feu signés. Le dernier date du 2 février 2015. Il a été signé à Addis-Abeba entre les deux camps : le Président Salva Kiir et son rival Riek Machar, son ancien Vice-président. Mais les deux belligérants ont été on ne peut plus clairs : si le ce septième cessez-le-feu met fin aux hostilités pour le moment, il ne met pas un terme au conflit qui est toujours de mise entre les deux homme qui luttent pour le pouvoir.
Le conflit a éclaté en décembre 2013. Riek Machar sommait alors le Président Kiir de quitter le pouvoir. Ce dernier accusait son rival de vouloir prendre le pouvoir de force. L’armée est restée fidèle au chef d’Etat sud-soudanais, alors que le vice-président a, de son côté, ses propres troupes. Les combats font rage entre les deux camps, depuis le début du conflit, n’épargnant pas les civils. Sans compter les 1,5 million de déplacés que le conflit meurtrier a engendré, selon l’ONU. Le sang continue de couler dans le pays. Toujours dans l’indifférence générale.