Le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé, ce mardi 24 décembre, l’envoi de près de 5 500 Casques bleus supplémentaires pour renforcer la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) et lui permettre de mieux protéger les civils. Le Conseil a adopté, à l’unanimité (15 membres), une résolution qui fait passer le plafond autorisé des effectifs militaires de la MINUSS de 7 000 à 12 500 soldats.
Déjà lundi, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait recommandé, dans une lettre au Conseil de sécurité, d’envoyer 5 500 soldats et 423 policiers supplémentaires au Soudan du Sud. « En raison de la détérioration de la situation de la sécurité au Soudan du Sud, j’ai pris des mesures pour renforcer d’urgence les capacités de protection de la MINUSS », a souligné BanKi-moon.
Depuis le 15 décembre, des affrontements meurtriers opposent, les forces loyales au Président Salva Kiir à celles de l’ancien vice-Président Riek Machar, accusé par le gouvernement d’avoir fomenté un coup d’Etat. En outre, un charnier a été découvert mardi à Bentiu, la capitale de l’Etat pétrolier d’Unité. Il contiendrait 75 morts, des militaires de la même ethnie que Salva Kiir. Toutefois, Ban Ki-Moon a averti le Conseil de sécurité que ce redéploiement « ne se fera pas du jour au lendemain » et que l’ONU « ne peut pas protéger tous les civils » dans le pays.
Le Conseil exige aussi « la cessation immédiate des hostilités » entre les partisans de Salva Kiir et ceux de Riek Machar. Il demande « l’ouverture immédiate d’un dialogue » entre les deux hommes. Les 15 pays membres condamnent les violences entre les ethnies nuer et dinka, ainsi que les « violations des droits de l’Homme et les exactions commises par toutes les parties, y compris les groupes armés et les forces nationales de sécurité ».
« Les responsables de violations des lois sur les droits de l’Homme doivent rendre des comptes », affirme la résolution.