Au Soudan du Sud, 154 cas de violences sexuelles commises par des soldats de l’armée régulière, entre février et décembre 2017, ont été recensés.
Un récent rapport accable les soldats sud-soudanais. Celui-ci, daté du 15 janvier 2018 et rendu public par la CTSAMM (Ceasefire and Transitional Security Arrangments Monitoring Mechanisms), un organe de l’IGAD (Autorité intergouvernementale d’Afrique de l’Est), chargée de veiller aux accords de cessez-le-feu de janvier 2014, recense 154 cas de violences sexuelles commises par des soldats de l’armée régulière entre février et décembre 2017.
« Tous les cas de violences sexuelles que nous avons recensés sont uniquement liés à des soldats(…) Nous avons des preuves tangibles que ce sont des membres de l’Armée de libération populaire du Soudan (l’armée régulière) qui ont commis ces actions. A Juba par exemple, aucune force d’opposition n’est présente et nous avons reçu de nombreuses plaintes », révèle Ruth Feeney, chargée de la communication stratégique de la CTSAMM. M. Feeney appelle par ailleurs l’Etat sud-soudanais à s’emparer de la question, souligne RFI.
Ruth Feeney, qui est d’avis qu’il n’y a pas de justice pour les victimes de crimes sexuels au Soudan du Sud, ajoute qu’à Juba, « la police a fait des efforts pour diminuer la violence. Donc même si nous pouvons dire que l’Etat est conscient de ces questions, ce n’est pas suffisant. Nous avons publié ce rapport pour montrer ce qui se passe sur les champs de bataille et pour savoir comment la communauté internationale pouvait soutenir les efforts de l’Etat ».