Au Soudan, il existe une université réservée aux femmes, l’Université Ahfad des Femmes. Moderne et originale, elle se devait d’être sur Internet.
L’Université Ahfad des Femmes est une université privée, dédiée à l’éducation des femmes. Derrière l’enseignement promulgué, pointe la volonté d’ancrer la femme soudanaise dans le processus de développement du pays, et de faire prendre conscience de son rôle majeur, notamment dans les zones rurales, afin d’arriver à une meilleure intégration de la femme au sein de la société soudanaise.
L’université a déjà une longue histoire derrière elle : en 1907, Sheik Babiker Badri crée une école privée pour filles. Une première sur le continent africain. Son fils, qui reprend le flambeau, créera différents collèges pour filles et garçons, jusqu’à la création de l’Université Ahfad des Femmes en 1966 par un certain professeur Yusuf. A cette date on y dénombre 23 étudiantes, elles sont aujourd’hui 4 600.
Pionnière en matière d’enseignement et de promotion de la femme, l’université procure un enseignement de qualité qui va des sciences – biologie, physique, chimie, mathématiques – à la psychologie en passant par la médecine. Les spécialisations que peuvent choisir les étudiantes sont essentiellement tournées vers la santé de la mère et de l’enfant, la nutrition et le développement de l’éducation dans les zones rurales. Le but étant de former des femmes compétentes qui sauront être efficaces sur le terrain.
Les femmes au musée
Les étudiantes ont également à leur disposition un Centre d’études et de documentation des femmes où elles peuvent trouver des informations en tous genres, des articles, des publications spécialisées sur les femmes au Soudan. Et pour couronner le tout : un Musée des femmes soudanaises a ouvert ses portes en mars 1996*, et Le Journal d’Ahfad : Femmes et Changement, créé en 1984, sort deux fois par an, est écrit en anglais, et informe sur les derniers travaux de recherche des étudiantes et sur les prochains défis à relever pour la gent féminine soudanaise. Allez les filles !
* en coopération avec l’Institut national des Antiquités et Musées, l’Institut d’Etudes Africaines et Asiatiques, le Département d’archéologie de l’Université de Khartoum et le Musée national du Folklore.