Au Soudan, les affrontements entre l’armée et les Forces de soutien rapide ont fait au moins 512 morts. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement dirigé par le général Abdel Fattah al-Burhan.
Les Soudanais continuent de compter leurs morts. Des vies perdues à la suite de violents combats qui opposent l’armée, commandée par Abdel Fattah al-Burhan, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide, dirigés par Mohamed Hamdan Dagalo dit « Hemedti ». Un dernier bilan fourni par le ministère soudanais de la Santé montre que la barre des 500 morts a été franchie.
« Le bilan des victimes fait état de 512 morts, tandis que le nombre total de blessés s’élève à 4 193, à Khartoum et dans les différentes régions du pays, depuis le 15 avril », a indiqué un communiqué du gouvernement. Quatre régions ont connu des incidents, poursuit la source. Il s’agit de Khartoum, le Darfour-Sud, le Darfour-Ouest et le Darfour-Central.
Des combats, malgré le cessez-le-feu
Le ministère soudanais de la Santé a en outre exhorté les deux parties en conflit « à s’éloigner des hôpitaux et des établissements de santé et à ne pas en faire des points focaux, pour faciliter le déplacement du personnel, des médecins et du matériel médical ». Pourtant la veille, le bilan fourni par le même canal était de loin inférieur.
En effet, mardi, le ministère de la Santé avait annoncé 460 décès et 4 063 blessées. Preuve que les combats se sont poursuivis, malgré les promesses de cessez-le-feu faites par les deux camps. Manifestement, les combats entre l’armée et les Forces de soutien rapide ont juste baissé d’intensité. Les affrontements ont débuté le 15 avril, à la suite d’une divergence entre les deux hommes forts du pays.
L’UA appelle à immédiatement cesser les hostilités militaires
Ce qui, au départ, était perçu comme un conflit politique a finalement débouché sur une confrontation armée. Les représentations diplomatiques ont, pour la plupart, quitté le Soudan. De nombreux pays ont évacué leurs ressortissants après les violations répétées des promesses de cessez-le-feu.
Ce jeudi, le président en exercice de l’Union Africaine, le Comorien Azali Assoumani a appelé les deux généraux à « cesser immédiatement les hostilités militaires, respecter les vies des civils citoyens ou étrangers et reprendre les négociations pour une sortie pacifique de la crise ». Azali Assoumani a en outre indiqué qu’il suivait l’évolution de la situation au Soudan, avec une très grande préoccupation.