Quatre personnes sont mortes, jeudi, à Omdourman, à l’Ouest de la capitale Khartoum, suite à la répression des manifestations contre le coup d’Etat militaire du 25 octobre et l’accord signé entre le général Fattah Al-Burhan et le Premier ministre Abdullah Hamdok, a annoncé le Comité des médecins du Soudan.
Les forces de l’ordre soudanaises ont réprimé des manifestations contre le coup d’Etat militaire mené par l’armée en octobre. « Le bilan du massacre du 30 décembre est de 4 martyrs, tous tués à balles réelles », a déclaré, dans un communiqué, le Comité des médecins du Soudan, l’une des têtes d’affiches des manifestations. D’après cette structure, « le bilan des martyrs du coup d’État depuis le 25 octobre dernier s’est alourdi à 52 morts, dont 10 sont tombés après l’accord putschiste du Premier ministre du putsch Abdullah Hamdok et du chef de son Conseil de souveraineté (Abdel-Fattah al-Burhan) ».
Coupure d’internet
A en croire les sources sur place, ces nouvelles manifestations ont été réprimées par les forces de l’ordre qui ont fait usage de grenades lacrymogènes. Ces dernières ont posé des containers à travers des ponts pour empêcher les manifestants d’atteindre le centre de Khartoum. A quelques heures du début de ces manifestations, les autorités soudanaises ont coupé internet, a alerté NetBlocks, structure qui suit de près les interruptions et les arrêts de réseau. Pour les manifestants, ces violations des droits de l’Homme « n’empêcheront pas la chute » des autorités en place.
https://twitter.com/netblocks/status/1476486943391236100?s=20
Depuis le 25 octobre, le Soudan est le théâtre de protestations et de manifestations contre le coup d’Etat mené par l’armée, qui a proclamé l’Etat d’urgence, la dissolution du Conseil de souveraineté, entre autres mesures. Le 19 novembre dernier, le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’Homme (HCDH) a haussé le ton, dénonçant l’usage des tirs « sur de grandes foules de manifestants non armés », qui selon lui, « vise clairement à étouffer l’expression de la dissidence publique et constitue des violations flagrantes du droit international et des droits humains ».
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