Des violences dans la partie Ouest du Soudan ont coûté la vie à au moins 168 personnes, d’après un bilan établi dimanche 24 avril.
Au moins 168 personnes ont été tuées dans des violences au Darfour, région de l’Ouest du Soudan en proie à une guerre depuis plusieurs décennies. Selon Adam Regal, porte-parole la Coordination générale pour réfugiés et déplacés du Darfour, ces violences ont débuté vendredi, à Krink, localité située à 80 km d’El-Geneina, la capitale du Darfour-Ouest.
Si durant ce vendredi, huit personnes avaient déjà perdu la vie, «au moins 168 personnes ont été tuées dimanche et 98 blessées» enregistrés dont certains dans un état grave, a confié M. Regal, mettant en garde que le bilan pourrait s’alourdir. Les violences ont débuté par l’attaque des villages Massalit lancée par des combattants armés contre une minorité ethnique. Cet assaut était en représailles à la mort de deux membres de leurs tribus, tués jeudi.
Sur des images mises en ligne, apparaissent des colonnes de fumée noire provenant des maisons probablement incendiées. Preuve de la violence des échauffourées. D’ailleurs, la présence de nombreux cadavres a été signalée dans plusieurs villages du secteur de Krink. Pour sa part, la Croix-Rouge, présente sur les lieux, a exhorté les autorités à assurer le transport sécurisé des blessés vers les hôpitaux de la région pour y recevoir des soins.
L’ONU a documenté plusieurs dizaines de personnes tuées et des centaines de maisons incendiées, ces derniers mois, au cours de plusieurs épisodes de violence au Darfour. Une situation encouragée par le vide sécuritaire entraîné par le coup d’Etat mené par le général Abdel Fattah al-Burhane, qui, en octobre dernier, s’est emparé du pouvoir au Soudan.