newsLe général Abdel Fattah al-Burhan a éjecté le général Hemeidti du Conseil de souveraineté de transition. À sa place, il nomme l’ancien rebelle Malik Agar.
Au Soudan, la situation ne s’améliore guère, après 34 jours d’affrontements entre les éléments de l’armée, loyaux au général Abdel Fattah al-Burhan, et ceux des Forces de soutien rapide (FSR), rangés derrière le général Mohamed Hamdan Dogolo alias Hemeidti. Sur le terrain, la violence est à son summum, en dépit des tractations en cours en Arabie Saoudite. C’est dans cette situation chaotique que le général Al-Burhan a pris, ce vendredi, un décret pour limoger son rival de la vice-présidence du Conseil de souveraineté de transition, organe censé diriger le pays depuis 2021. Cette décision vient confirmer ce qui était une évidence depuis plusieurs semaines : la rupture totale entre les deux principaux leaders du Conseil. Sur le terrain, aucun des deux camps ne veut rien céder puisqu’ils sont tous convaincus de pouvoir sortir victorieux du conflit.
Qui est Malik Agar, le nouveau numéro 2 du Conseil de souveraineté ?
À la place de Hemeidti, il a nommé l’ex-rebelle Malik Agar. Ancien rebelle opposé au régime d’Omar el-Béchir, Malik Agar a commandé, dans les années 1990, une section des forces militaires du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) opérationnelle le long de la frontière entre l’Éthiopie et le Soudan, au Sud du Nil Bleu jusqu’à Geissan. À la fin de la guerre civile, ce proche de John Garang réussit à devenir, en 2010, le gouverneur de l’État du Nil Bleu. Un peu plus d’un an plus tard, Malik Agar perd son poste de gouverneur sous l’instigation du Président El-Béchir. Il continue la lutte contre le régime d’Omar el-Béchir au sein du Front révolutionnaire soudanais, une coalition de groupes d’opposition dont le but était le renversement du gouvernement soudanais et l’instauration d’un régime démocratique. Malik Agar est, depuis février 2021, membre du Conseil de souveraineté du Soudan.