Les Forces de soutien rapide ont fait part de leur volonté de parapher un nouveau cessez-le-feu au Soudan. Le dernier bilan fourni par le syndicat des médecins fait état de 866 morts.
Au Soudan, les paramilitaires ont annoncé leur disposition à discuter de la possibilité de renouveler l’accord de cessez-le-feu. Ce dernier, conclu sous l’égide de l’Arabie Saoudite et des États-Unis, prend fin ce 28 mai. Il avait été signé dans la soirée du 22 mai, et courait sur une semaine. D’ailleurs, les pourparlers se poursuivent en Arabie Saoudite, afin de mettre fin aux combats.
Renouvellement du cessez-le-feu
Le commandement des Forces de Soutien rapide réaffirme son « engagement à respecter l’accord de cessez-le-feu à court terme et les arrangements humanitaires qui ont été signés à Djeddah, en Arabie Saoudite, le 20 mai 2023 », indique un communiqué des paramilitaires qui ont exprimé leur « pleine disponibilité à poursuivre les pourparlers au cours des deux derniers jours de la trêve ».
Il est question pour Mohamed Hamdan Dogolo, alias Hemidti, de « discuter de la possibilité de parvenir à un éventuel renouvellement de l’accord de cessez-le-feu et des arrangements humanitaires… L’accord de cessez-le-feu, à court terme, oblige les deux parties à notifier le Comité de suivi et de coordination, au plus tard à 21h45 heure locale, le soir du 27 mai, de leur volonté de convenir de prolonger cette trêve ».
Des morts et blessés non comptabilisés
Plusieurs États du Soudan sont le théâtre de violents combats entre l’armée, dirigée par Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces paramilitaires de soutien rapide, menées par Mohamed Hamdan Dogolo alias Hemidti. Les deux anciens alliés s’accusent mutuellement d’être à l’origine des hostilités. Une divergence politique a abouti à un conflit armé d’une rare violence.
Le dernier bilan publié par le Syndicat des médecins soudanais s’est alourdi à 866 civils tués au cours des affrontements. Par ailleurs, 3 721 blessés sont à déplorer. « Plusieurs morts et blessés ne sont pas comptabilisés dans ce dernier bilan car ils ne pouvaient être transférés vers les hôpitaux en raison de la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays », indiquent les médecins.
Notons par ailleurs que plus d’un million de Soudanais ont fui les combats. A ce titre, l’ONU craint une catastrophe humanitaire et appelle, en toute urgence, à aider les populations réfugiées dans les pays voisins.
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