C’est un tribunal soudanais qui a rendu la sentence ce lundi à l’encontre des 27 agents des renseignements généraux. Ils avaient, en effet, donné la mort à un manifestant en décembre 2018.
C’est le juge Sadok Abdelrahmane qui les a condamnés à la peine capitale par pendaison. Ils ont été reconnus coupables pour tortures sur la victime, Ahmed al-Kheir Awadh, un enseignant, qui était détenu dans les locaux de l’agence.
L’homme avait fait l’objet de coups et de tortures ayant entraîné sa mort, après avoir été arrêté, en fin janvier, par les membres des services de renseignements. Le drame s’est déroulé dans une localité de l’Etat de Kassala, à l’est du Soudan, selon le juge.
177 personnes auraient été tuées lors de la manifestation
Cette manifestation avait eu lieu dans plusieurs villes soudanaises et une centaine de personnes auraient été impliquées. Elle a débuté le 19 décembre 2018 à la suite d’une décision prise par le gouvernement qui visait à multiplier par trois le prix de la baguette de pain, alors que la crise économique faisait rage.
Ce mouvement s’est très vite mué en une révolte qui a débouché sur un coup d’Etat de l’armée, renversant ainsi le Président Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans. Amnesty International rapporte que près de 177 personnes auraient été tuées dans la répression de l’armée contre cette manifestation. Selon un groupe de médecins proches des insurgés, les manifestations auraient fait plus de 250 victimes.