Au moins 213 personnes ont perdu la vie en quatre jours de violences au Darfour. La situation est chaotique dans l’Ouest du Soudan. L’ONU s’est invitée dans ce conflit qui prend des proportions dangereuses.
La situation s’aggrave au Soudan où les morts s’accumulent au fil des jours, suite à des affrontements condamnés par l’ONU qui a exigé, mercredi 27 avril, l’ouverture d’une enquête indépendante, dans les plus brefs délais, afin de situer les responsabilités. Les violences ont débuté, vendredi dernier, dans la ville de Krink. La mort de deux bergers ayant déclenché les heurts.
Ces affrontements se sont propagés vers El-Geneina, la capitale du Darfour-Ouest, où ils ont fait quelque 168 morts (premier bilan) dans la seule journée de dimanche, avait indiqué la Coordination générale pour réfugiés et déplacés du Darfour. Les violences se poursuivaient ce mercredi 27 avril, prenant une tournure dangereuse. D’ailleurs l’ONG a alerté contre «une catastrophe humanitaire aux conséquences inimaginables».
Le gouverneur du Darfour-Ouest, Khamis Abkar, a donné un bilan final des affrontements du dimanche, faisant état de 201 morts en plus de 13 blessés. Il a par ailleurs accusé les forces gouvernementales de s’être retirées de Krink, sans justification aucune, alors que l‘intensité des combats n’avait pas baissé. Le responsable est allé jusqu’à dénoncer ce qu’il qualifie de «crime contre l’humanité».
Mercredi, Michelle Bachelet a fait part de sa consternation. «J’appelle les autorités soudanaises à mener des enquêtes rapides, complètes, impartiales et indépendantes sur ces attaques et à demander des comptes à tous les responsables», a insisté la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme.
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