2,2 millions de personnes ont été déplacées de force suite aux violents affrontements entre l’armée au Forces de soutien rapide. Cette annonce été faite par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Les violents affrontements entre l’armée commandée par Abdel Fattah al-Burhan et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, dirigés par Mohamed Hamdan Dagalo accentuent le déplacement de la population soudanaise. « 2,2 millions de personnes ont été déplacées de force », note, dans un communiqué, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Selon l’agence onusienne, « les personnes déplacées à l’intérieur du pays ont quitté la capitale Khartoum, le Darfour occidental, le Darfour méridional, le Darfour septentrional, le Kordofan du Nord et le Darfour central ». La situation humanitaire actuelle au Soudan est de loin la pire que le pays ait jamais connue », a fait savoir le Directeur général de l’OIM, António Vitorino.
Depuis avril, le Soudan est plongé dans un cycle de violence. Deux mois plus tard, la crise est loin d’atteindre son épilogue. Mercredi, des avions de combat ont bombardé El-Obeid, une ville située dans le Sud du Soudan. « On constate l’émergence d’un schéma d’attaques ciblées à grande échelle contre des civils sur la base de leur identité ethnique, qui auraient été commises par des milices arabes et certains hommes armés portant l’uniforme de la Force de soutien rapide (RSF) », a déclaré le chef de la mission de l’ONU au Soudan, Volker Perthes.
En début juin, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) a appelé les deux parties à « un cessez-le-feu visant à permettre une action humanitaire, une transition politique inclusive et une gouvernance démocratique », dirigée par les civils. Un appel qui n’a pas été entendu. « Les attaques de grande ampleur contre les civils, basées sur leurs origines ethniques, qui seraient commises par des milices arabes et par des hommes armés en uniformes des FSR, sont très inquiétantes », a ajouté Volker Perthes.
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