Le désert gagne chaque jour du terrain au Sahel. Pour lutter contre cette désertification, l’association SOS Sahel France mène des actions de développement dans cinq pays qui bordent le Sahara. Son site Internet, flambant neuf, ouvre une fenêtre sur la situation sahélienne.
Quarante-cinq degrés en saison sèche… et des précipitations rarissimes. On parle de canicule en France, mais qu’en est-il dans la région du Sahel* ? « Au Niger, il pleut en moyenne 22 jours par an contre 100 à Paris », rapporte le site Internet de l’association SOS Sahel. Sécheresse, saison des pluies relativement courte (de juin à septembre), même les fleuves sont en voie d’assèchement. Le site Internet du collectif, fraîchement débarqué sur la Toile, répertorie les actions en cours de Dakar à Djibouti. Mise en place de systèmes d’exploitation des terres au Niger, aide à l’autonomie financière par le biais de formation au Mali… Des opérations à moyen et long terme, qui respectent une règle d’or : les Sahéliens sont, du début à la fin, acteurs de leur développement.
Initiative africaine
« En 1976, Léopold Sédar Senghor, alors Président du Sénégal, imagine une fédération d’organisations permettant de lutter aux côtés des populations contre la désertification », retrace le site. Aujourd’hui SOS Sahel compte de nombreux collectifs à travers le monde. Sans se substituer aux populations, ces groupes d’actions travaillent main dans la main avec les Sahéliens. Et ce depuis vingt-cinq ans. Un quart de siècle après sa création, SOS Sahel s’offre un nouveau support de communication. Un espace en ligne créé en juin dernier. Un espace pour se faire connaître, et témoigner du drame humanitaire qui s’opère dans la bande sahélienne au nord de l’Afrique.
« Augmentation nette des dons en ligne »
« Nous ne sommes pas encore très connus », confie Isabelle Jehanneuf, responsable de la collecte des dons, mais « il y a eu une augmentation nette des dons en ligne depuis la création du site ». Le site aidez.org, créé par le Comité de la Charte des organisations faisant appel à la générosité du public, n’avait récolté qu’un seul don en ligne pour SOS SAHEL. Aujourd’hui Isabelle en compte une quinzaine effectués à partir du site propre à l’association. D’un simple clic en haut à droite des pages, le visiteur se fait donateur. Il peut également consulter le rapport financier de l’association, transparence oblige. « Donner en confiance » : le collectif se veut rassurant. Reste à souhaiter à SOS Sahel de pouvoir enfin profiter de la déferlante web pour avoir la possibilité de poursuivre ses actions.
* La région du Sahel couvre la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad, le Soudan, l’Erythrée, et l’Ethiopie.
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