Vite, vite, de l’aide ! Le Malawi est à bord de l’explosion. 80 personnes ont été lynchées par la foule depuis le début de l’année, soupçonnées d’avoir volé du blé. Oui, du blé ! Le pays est menacé d’une grave crise alimentaire.
Depuis quelques mois, les officiels et les ONG locales crient au secours. Vainement. Les regards sont braqués sur l’Afghanistan, le Moyen-Orient… et ailleurs. Plus de deux Malawites sur trois souffrent de famine. Le pays, économiquement à genoux, a besoin d’urgence d’une aide extérieure pour nourrir sa population. Intempéries, inondations… les paysans n’ont pas pu récolter le fruit de leur travail. Et tout le pays est plongé dans une peur collective, principale cause de ces lynchages à répétition.
Tirer la sonnette d’alarme. Il y a urgence ! Que font l’Organisation de l’Unité africaine, les Nations-Unies, l’Europe, le reste du monde ? Il est absurde de fermer les yeux devant une catastrophe évitable. Ou alors, c’est non assistance à peuple en danger ! Le Malawi, un pays tellement minuscule, tellement loin, qu’il n’intéresse pas les télévisions, repues d’images de famine (Ethiopie). Un pays si peu important, sans grandes ressources énergétiques, qu’il ne mobilise pas les Etats prompts à voler au secours des Bouddhas en détresse. Que faire pour capter l’attention des grands de ce monde ?
La situation est explosive. Le gouvernement malawite ne peut mettre un policier derrière chaque habitant pour prévenir le lynchage ou l’immolation des présumés voleurs de blé, ni promettre à sa population de lui fournir une alimentation suffisante. Les responsables politiques africains, onusiens… seront donc tenus coupables si l’expérience éthiopienne se reproduit au Malawi. Car, ils ne peuvent dire qu’ils ne savaient pas. Au secours, le Malawi crie famine !