Un sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) se tient ce jeudi à N’Djamena, dans la capitale tchadienne. La situation politique en Centrafrique sera au cœur des discussions, mais l’actuel président Michel Djotodia brillera par son absence.
Michel Djotodia n’est pas le bienvenu. L’actuel président de la République centrafricaine ne fera pas partie des dirigeants africains qui se présenteront à la réunion des chefs d’État d’Afrique centrale ce jeudi 18 avril 2013. Ces derniers ne le considèrent pas encore comme un des leurs.
Un sommet d’une importance primordiale. Il devra permettre de faire le point sur la feuille de la transition définie par la CEEAC suite au coup d’Etat du 24 mars dernier qui a renversé le régime de l’ex-président centrafricain, François Bozizé.
Michel Djotodia, persona non grata ?
L’absence de Michel Djotodia marque les esprits. « Il n’a été jugé opportun de l’inviter pour évaluer les étapes de la transition, alors qu’il est lui-même un élément de la transition », déclare une source gouvernementale sur les ondes de RFI. Nicolas Thiangaye, actuel Premier ministre, fera le déplacement, lui, qui avait représenté son pays lors du dernier sommet au début du mois d’avril.
La situation sécuritaire sera au menu des discussions. Le sujet des récents actes de pillage perpétrés par les rebelles du Séléka sera largement abordé. Une situation sécuritaire fragile qui inquiète l’Hexagone. « La France a dit qu’elle était évidemment disponible pour appuyer tout effort pour revenir vers la stabilité mais il faut mettre en place des autorités légitimement reconnues, ce qui n’est pas le cas du président actuel », affirme Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères.
En attendant que la situation politique s’améliore, la rébellion du Séléka ne cesse de semer le trouble à Bangui. Les incidents du 10 avril dernier restent gravés dans les mémoires. A cette date, un jeune conducteur de moto-taxi a été tué et cinq autres blessés lors d’une manifestation de protestation.