Les décisions prises au terme du sommet du G5 Sahel à Pau ne vont pas dans le sens voulu par les détracteurs de la présence militaire française. En effet, les chefs d’Etat ont souhaité la poursuite de cet engagement et le Président Emmanuel Macron a même annoncé l’envoi de 220 soldats supplémentaires dans la région.
La naissance d’un sentiment anti-français, ponctuée par des manifestations à Bamako et à Pau pour demander le retrait des troupes françaises, n’a pas influé sur les décisions prises au sommet du G5 Sahel à Pau, ce lundi 13 janvier 2020. C’est pour renforcer les forces militaires françaises de l’opération « Barkhane », qui combat les djihadistes dans la région et qui est déjà forte de 4 500 hommes. En effet, à l’issue du sommet, la France et les pays du G5 Sahel (Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso, Mali) ont décidé de renforcer leur alliance contre les djihadistes.
Et c’est ainsi que le Président Emmanuel Macron a annoncé l’envoi de 220 soldats supplémentaires pour les forces de l’opération « Barkhane ». Face à la menace djihadiste persistante, les dirigeants des pays du G5 Sahel ont donc plaidé la poursuite de l’engagement militaire de la France et annoncé la mise en place d’un nouveau cadre opérationnel. Les deux parties, en l’occurrence la France et le G5 Sahel, ont par ailleurs convenu de mettre en place un groupe dénommé « Coalition pour le Sahel » et regroupant le G5 Sahel, la force « Barkhane » et les pays partenaires.
L’objectif est de mieux coordonner les actions sur le terrain. D’ores et déjà, la décision a été prise de mettre le paquet dans la zone des frontières (Mali, Niger, Burkina Faso), où est notée ces derniers temps, une recrudescence des attaques terroristes. Les actions militaires dans cette zone sont placées sous le commandement des troupes françaises et de la force conjointe des pays du G5 Sahel.