Sommet de la SADC : L’Afrique du Sud plaide pour une délocalisation au Zimbabwe


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Emmerson Mnangagwa
Emmerson Mnangagwa, Président du Zimbabwe

L’Afrique du Sud demande la délocalisation du sommet de la SADC prévu au Zimbabwe, en raison des tensions politiques et des arrestations d’opposants dans le pays.

Alors que le Zimbabwe se prépare à accueillir le 44e sommet de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) le 17 août prochain, des voix s’élèvent en Afrique du Sud pour réclamer une délocalisation de l’événement. La situation politique tendue et les vagues d’arrestations d’opposants dans le pays suscitent des inquiétudes croissantes parmi les membres de la SADC et les défenseurs des droits de l’homme.

Contexte et réactions

Le président Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe doit assumer la présidence tournante de la SADC lors de ce sommet. Cependant, les récentes arrestations de militants de l’opposition, avec plus de 70 manifestants incarcérés depuis juin, révèlent les tensions politiques internes. Des militants ont été interceptés avant de prendre un vol et une dizaine d’autres ont été arrêtés dans une ville du nord. La situation alimente les appels à l’action au sein de la communauté internationale.

En Afrique du Sud, l’Alliance Démocratique (DA), partie prenante de la coalition gouvernementale, appelle à la délocalisation du sommet. Le parti fait pression sur le ministre des Affaires étrangères de l’ANC, Ronald Lamola, pour qu’il intervienne auprès du Zimbabwe et trouve un autre lieu pour accueillir l’événement. Cependant, le parti de Nelson Mandela, préférant le dialogue, a rejeté cette suggestion. Ils préconisent des discussions avec la ZANU-PF, le parti au pouvoir à Harare.

Sécurité renforcée et répression au Zimbabwe

En réponse aux tensions, le gouvernement zimbabwéen a annoncé des mesures strictes pour garantir la sécurité et maintenir l’ordre avant et pendant le sommet. Le ministre de la Police du Zimbabwe, Kazembe Kazembe, a déclaré que toute tentative de manifestation serait sévèrement réprimée. La police a déployé des forces conséquentes pour surveiller et intervenir rapidement en cas de troubles, affirmant que des réunions secrètes visant à déstabiliser le pays avaient été découvertes.

Alors que la date du sommet approche, la pression monte pour que la SADC prenne position sur la situation au Zimbabwe. Les divergences au sein des membres de la SADC et les tensions politiques internes créent un climat d’incertitude quant à la tenue de l’événement à Harare. La communauté internationale observe de près les développements, soucieuse des implications pour la stabilité régionale et la promotion des valeurs démocratiques en Afrique australe.

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