La Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) organise, ce vendredi, à Accra, au Ghana, un sommet extraordinaire sur la situation socio-politique au Mali auquel est invité le Colonel Assimi Goïta. Mais, le président de la Transition malienne a décliné cette invitation et devrait être représenté par son ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.
Que prépare la CEDEAO ? Une semaine après que son médiateur dans la crise malienne, l’ancien Président du Nigeria, Goodluck Jonathan, est reparti de Bamako sans être parvenu à un accord avec le gouvernement de la Transition, la Communauté des États ouest-africains vient d’inviter le Colonel Assimi Goïta, a un sommet extraordinaire à Accra, sur la situation politique au Mali, ce vendredi 25 mars 2022. Sauf que le président de la Transition a décidé de se faire représenter par son ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne.
A l’origine, la CEDEAO voulait un calendrier de retour des civils à la tête de ce pays plongé depuis 10 ans dans une crise sécuritaire et politique sans précédent. La CEDEAO a demandé l’organisation d’élections dans un délai de 12 à 16 mois, tandis que le gouvernement de la Transition a évoqué 24 mois. La Communauté des États ouest-africains a conditionné une levée progressive des lourdes sanctions économiques et diplomatiques qu’elle a infligées au Mali, le 9 janvier, à la présentation d’un calendrier « acceptable », pour la tenue d’élections.
Ce sommet extraordinaire sera l’occasion pour les deux parties de tenter, une nouvelle fois, de trouver un accord sur la durée de la transition en cours au Mali. Il faut dire que le Colonel Assimi Goïta a toujours été en phase avec le peuple malien, qui demande même à leurs autorités de quitter cette organisation des États ouest-africains. A noter que cette rencontre intervient au lendemain de la levée, par la Cour de justice de l’UEMOA, des sanctions économiques infligées au Mali.
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