Le Gotha africain des nouvelles technologies s’est réuni en Afrique du Sud du 29 août au 1er septembre. Sujet : comment concilier Internet et affaires sur le continent noir.
Le sommet de l’informatique africaine et des nouvelles communications (ACT 2000) s’est achevé hier en Afrique du Sud. Thème de cette rencontre au sommet réunissant les plus importants responsables du secteur sur le continent noir : l’e-commerce en Afrique.
Mythe ou réalité ? Réalité… mais à certaines conditions, ont conclu les participants à la conférence, parmi lesquels figuraient les représentants régionaux des sociétés Nokia, Intekom Siemens ou Lawson Software.
Condition essentielle, trouver des solutions permettant à la majorité des populations africaines d’accéder au réseau des réseaux à un coût abordable. Des politiques concertées entre les gouvernements et le secteur privé sont impératives.
Formation et équipement
Andile Ncaba, principal animateur de la conférence a cité en exemple la nouvelle législation sud-africaine sur l’e-commerce et mis en perspective les difficultés principales que rencontre l’Afrique dans ce domaine. Légiférer afin de résoudre certains problèmes, comme la circulation anarchique des noms de domaine, est une chose. Mais les efforts des politiques gouvernementales doivent être prioritairement axés sur l’information des citoyens afin qu’ils intègrent massivement les possibilités offertes par la nouvelle économie. En outre, les pouvoirs en place doivent nécessairement développer les infrastructures de communications (lignes de téléphone, bornes pour mobiles, câbles, liaisons satellites etc…) en fonction de leurs moyens et fournir un effort de formation conséquent.
Selon les intervenants, le téléphone mobile est promis à un grand avenir sur le continent au vu du faible coût d’installation des réseaux par rapport à la téléphonie traditionnelle. M Ncaba a averti que le nombre d’usagers africains d’Internet dépasserait celui des utilisateurs du téléphone à papa d’ici quatre ans.
Parmi les solutions envisagées, les kiosques communautaires, contenant un ou plusieurs PC, gérables individuellement par la généralisation des cartes à puce.
Au vu de la lente pénétration des cartes de crédit en Afrique, les animateurs de l’ACT ont appelé les acteurs économiques présents à la conférence, à établir des alliances industrielles. Et averti : l’Afrique va de mieux en mieux. Si les acteurs internationaux la délaissent maintenant, ils auront beaucoup de mal, plus tard, à y établir des marchés. Coup de bluff ou réalité ? L’avenir nous le dira.