Sommet de Genève : l’Onu à l’écoute des initiatives locales de développement


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Concours de recettes anti-pauvreté à Genève : le Botswana, le Rwanda et le Gabon, parmi d’autres, ont soumis leurs expériences locales à l’appréciation de la session spéciale des Nations-Unies.

Le « Sommet social » de l’Onu, qui se tient toute cette semaine à Genève et prolonge la réunion de Copenhague sur le développement en 1995, n’accouchera certainement pas de solutions miraculeuses au problème de la pauvreté dans le monde – et singulièrement au Sud. En revanche, cette session spéciale de l’Assemblée générale des Nations-Unies est l’occasion, pour un grand nombre de pays du tiers-monde, de rendre compte des initiatives prises localement en vue d’honorer concrètement les engagements pris au Danemark il y a cinq ans.

Plusieurs actions intéressantes ont ainsi été exposées au gré des premières interventions africaines. Lundi, Gladys Kokorwe, ministre botswanaise des Collectivités Locales, a présenté la politique de « croissance économique diversifiée » menée par son gouvernement. L’effort du Botswana est concentré presque exclusivement sur « les industries et les produits qui bénéficient objectivement d’un avantage compétitif dans le cadre de la mondialisation et sont susceptibles d’attirer des capitaux étrangers ».

À contre-courant

Au Rwanda, les séquelles encore très présentes du génocide de 1994 imposent de recréer d’abord des bases stables pour le développement. C’est ce qu’expliquait hier le secrétaire d’Etat Joseph Muta Boba à la tribune de l’Onu : « Mon pays investit largement dans la création de fonds communaux visant l’auto-promotion et l’entrepreneuriat féminin à travers, notamment, l’octroi de micro-crédits aux femmes des milieux ruraux. »

Le Gabon, lui, a choisi de mettre la politique de l’emploi sous les projecteurs du monde. Par la voix de son Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane, le pays met en valeur son « Pacte national pour l’emploi » conclu entre l’Etat et les organisations professionnelles d’employeurs comme de salariés. La protection des « catégories vulnérables », autre priorité affichée par le régime d’Omar Bongo, est dans l’attente du « soutien actif et constant des partenaires au développement. »

Un espoir qui va à contre-courant de l’évolution actuelle des politiques d’aide, plus attachées à soutenir des projets locaux qu’à encourager les efforts nationaux.

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