Sommet d’Alger : l’ONU appelée à la rescousse


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Drapeau de la République Démocratique du Congo
Drapeau de la République Démocratique du Congo

Pour l’OUA, la paix en R.D.C. ne peut désormais venir que des Nations-Unies. Pretoria et Abuja acceptent de représenter militairement l’autorité internationale.

Sept heures et demie de discussions ont abouti, hier à la fin du sommet d’Alger, à un engagement plus concret de l’Afrique du Sud et du Nigeria en faveur du retour à la paix en République démocratique du Congo (R.D.C.). Les deux puissances sub-sahariennes sont résolues, sous l’égide de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), à mettre à la disposition de l’ONU les forces militaires nécessaires à une mission d’interposition dans le pays. L’annonce en a été faite sous la forme d’un communiqué final du sommet, en présence de six délégations africaines et notamment de Laurent-Désiré Kabila, président de la R.D.C..

Sans que l’on puisse préjuger des développements de cette nouvelle, elle constitue déjà une victoire politique pour l’OUA et son actuel président en exercice, le chef de l’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika. L’Onu a, en effet, fait preuve d’une certaine pusillanimité depuis le vote de sa résolution 1291 en février dernier. Celle-ci stipulait que des Casques bleus seraient envoyés en R.D.C., aussitôt après l’établissement d’un cessez-le-feu dans le pays.

Un cessez-le-feu virtuel

L’OUA juge aujourd’hui officiellement, par la voix de son secrétaire général Salim Ahmed Salim, que les conditions demandées par l’ONU sont réunies, dans la mesure où le cessez-le-feu entré en vigueur le 14 avril serait  » globalement respecté. « 

C’est pourtant loin d’être le cas. Les autorités de Kinshasa elles-mêmes ont dénoncé, samedi, des attaques de rebelles dans la région de l’Equateur. Mais c’est précisément parce que toutes les trêves ont échoué depuis l’été dernier que l’OUA estime de plus en plus pressante l’arrivée des Casques bleus, en vue de mettre fin à un conflit mettant aux prises huit pays du continent.

Il est enfin à noter que ni le Rwanda, ni l’Ouganda – les deux pays soutenant les rebelles à l’autorité chancelante de Kabila – n’étaient représentés hier à Alger.

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