Lundi 20 janvier, le tout premier sommet Afrique-Grande-Bretagne s’est tenu à Londres et a tourné autour des opportunités d’investissement de la Grande-Bretagne en Afrique. Au cours de cet événement qui s’est déroulé quelques jours seulement avant le Brexit qui marquera la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne, le Premier ministre du pays hôte, Boris Johnson, a assidûment plaidé auprès des dirigeants africains présents au sommet pour que son pays devienne un investisseur privilégié pour les leurs. Il y avait au total 21 pays africains représentés à l’événement dont 16 par leur Président.
A l’occasion du premier sommet Grande-Bretagne-Afrique, plusieurs Présidents africains ont répondu présent. Autant les pays anglophones que ceux francophones étaient représentés. Paul Kagamé du Rwanda, Muhammadu Buhari du Nigeria, Félix Tshisekedi du Congo RDC, Alpha Condé de la Guinée Conakry, Abdel Fattah al-Sissi d’Egypte, Uhuru Kenyatta du Kenya sont parmi les 16 chefs d’Etat à avoir effectué le déplacement pour Londres.
Les échanges commerciaux entre l’Afrique et la Grande-Bretagne, et les investissements étaient au cœur des discussions. La Grande-Bretagne a annoncé de prochaines relations commerciales pour un montant de près de 8 milliards d’euros entre des sociétés africaines et celles britanniques.
La lutte contre le réchauffement climatique et l’immigration
Boris Johnson a évoqué deux autres thématiques en fin de journée : la question du changement climatique et celle de l’immigration. Le Premier ministre britannique a annoncé qu’après le Brexit, son pays sera plus ouvert à l’immigration des Africains.
Il a aussi fait la promesse que la Grande-Bretagne n’investira désormais plus dans l’extraction du charbon dans la production de l’énergie électrique sur le continent africain, mais qu’il se concentrera parallèlement sur des méthodes alternatives plutôt faibles en carbone pour lutter contre le changement climatique.
A seulement quelques jours de sa sortie officielle de l’Union Européenne, la Grande-Bretagne manifeste le désir de consolider ses liens avec l’Afrique et d’y renfoncer sa présence. Il est à souligner que sur la dernière année, la valeur des investissements de Londres en Afrique s’est accrue de 7% et le volume du commerce a connu un bond de 14%.