Le Président américain a annoncé mardi, pendant le sommet Afrique/Etats-Unis, qu’un investissement de 33 milliards de dollars sera envoyé en Afrique. Il a par ailleurs exprimé son souhait de voir l’accord AGOA renouvelé.
Le Président américain a annoncé, mardi, qu’un investissement de 33 milliards de dollars sera injecté en Afrique, secteurs public et privé confondus. Ces promesses d’investissement se répartissent comme suit : 7 milliards sont débloqués par l’administration américaine pour le développement des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique, 14 milliards proviennent du secteur privé (banque, BTP…) et 12 milliards concernent l’initiative Power Africa, dont l’objectif et d’améliorer l’approvisionnement électrique des foyers et des entreprises. Cette somme est investie par la Banque mondiale, le secteur privé américain et le gouvernement suédois, et doit permettre à 60 millions de foyers africains d’être raccordés. Selon lui, « la clef pour débloquer la croissance africaine ne sera pas ici aux Etats-Unis, elle se trouve en Afrique ».
Renouvellement de l’AGOA
Barack Obama a affirmé que son pays souhaite un partenariat « d’égal à égal » avec le continent, et sur le long terme. Et afin d’encourager le continent à se développer en partenariat avec les Etats-Unis, Obama n’a pas hésité à lancer une pique à la Chine en indiquant : « nous ne voulons pas juste extraire vos ressources minérales pour notre propre croissance ».
Durant cette journée de mardi, Obama s’est engagé à ce que l’accord de libre échange entre l’Afrique et les Etats-Unis, AGOA, soit renouvelé. Il a indiqué son souhait de voir le Congrès voter pour sa reconduction. Mais selon des observateurs, très peu de pays africains tirent profit de l’AGOA, rappelle RFI. L’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Angola profitent pleinement de cet accord. Mais au total, les échanges entre les Etats-Unis et les 54 pays africains sont à peine équivalents au commerce entre l’Amérique et le Brésil.
L’image négative du continent
Les chefs d’Etat sénégalais et tunisien, Macky Sall et Moncef Marzouki, ont exprimé leur agacement face à des interlocuteurs américains issus de la politique ou des affaires qui, selon eux, semblent très peu connaître l’Afrique. Ils ont rappelé que le continent compte 54 pays, que chacun présente des caractéristiques très différentes et que le conflit en Libye et la crise de l’Ebola ne peuvent ternir l’image de tout un continent. Le Président de la Tanzanie, Jakaya Kikwete, a reporté la faute sur les journalistes qui ne couvrent « que les crises dans l’actualité du continent ».
Ce mercredi qui marque la dernière journée du sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement africains aborderont deux thèmes : comment mettre en valeur la nouvelle génération d’entrepreneurs et la paix et la sécurité régionale.