La capitale somalienne a été frappée, ce jeudi matin, par un nouvel attentat à la voiture piégée, dans le quartier abritant les services de renseignements. Une attaque qui a fait au moins sept morts, selon l’AFP.
La capitale somalienne est de nouveau frappée en plein cœur. Un attentat à la voiture piégée, ce jeudi matin, a fait au moins sept morts, selon un bilan provisoire, rapporte l’AFP.
« On a dénombré sept civils tués dans l’explosion de la voiture piégée, mais le bilan pourrait augmenter, car de nombreuses personnes ont été blessées», a précisé un responsable de la police, Ahmed Mumin, à l’agence de presse.
L’attentat, revendiqué par le groupe Shebab, a eu lieu devant un café à proximité de la plage du Lido, proche du centre-ville, dans lequel se rendent régulièrement de nombreux membres du quartier-général des services de renseignements, cibles que les islamistes ont indiqué avoir visé.
« La voiture d’un kamikaze a visé un véhicule de la sécurité nationale qui roulait devant ces salons de thé. Nous avons transporté sept corps de civils », a indiqué à Reuters Abdoullahi Hassan, commissaire du quartier Abdiasis.
Ces dernières semaines, Mogadiscio a été régulièrement la cible d’attentats des insurgés islamistes Shebab, liés à Al-Qaïda. Si ceux-ci avaient été chassés de la capitale en août 2011 par l’AMISOM, ils continuent toujours de contrôler de vastes zones dans le pays, et organisent des attaques de plus en plus sophistiquées.
La semaine dernière, une spectaculaire attaque avait frappé le palais présidentiel, causant la mort de 14 personnes. Un kamikaze avait alors propulsé un véhicule piégé à l’explosif contre le mur du palais, ouvrant la voie à des hommes armés qui avaient ainsi pu pénétrer dans l’enceinte du bâtiment. Un attentat bien orchestré qui montre le niveau d’organisation du groupe terroriste, qui, en se faisant de plus en plus virulent, entend envoyer un message fort au gouvernement.
La Somalie, ravagée par des décennies de guerre civile, est en proie à une instabilité chronique depuis la chute du régime de Siad Barré, en 1993.