Au moins 25 personnes ont été tuées et de nombreuses grièvement blessées, à Mogadiscio, dans une attaque visant un hôtel dans lequel se trouvaient des ministres, députés et responsables somaliens. C’est l’attaque la plus meurtrière depuis 2013. Elle a été revendiquée par les islamistes shebab.
La capitale somalienne Mogadiscio a été la cible d’une attaque contre le Central Hotel. Une attaque survenue vraisemblablement lors de la prière du vendredi qui aurait fait 25 morts, selon une source de la présidence somalienne. Lors de l’attaque, plusieurs ministres, députés et autres responsables somaliens se trouvaient à l’intérieur de l’hôtel. Le Central Hotel, situé près de la Villa Somalia qui abrite la Présidence somalienne ainsi que les bureaux du Premier ministre, a fait l’objet d’une double explosion et d’une fusillade.
D’après la source à la Présidence somalienne, le maire-adjoint de Mogadiscio aurait péri durant l’attaque, ainsi qu’un député. Parmi les blessés, figurent le vice-Premier ministre et le ministre des Transports. « Le bâtiment a été salement touché, les explosions étaient très puissantes et j’ai vu les corps de 11 personnes », a déclaré Aburahman Ali, un policier présent sur les lieux de l’attaque. « Il y avait aussi de très nombreux blessés, dont beaucoup grièvement », a-t-il ajouté.
Les députés cibles des shebab
Revendiquant immédiatement l’attaque, les islamistes shebab ont précisé « nos moujahidines sont à l’intérieur du Central Hotel et ont attaqué sans peur, l’objectif est de tuer les responsables apostats ». Depuis plusieurs années, les shebab montrent leur intention de vouloir assassiner des personnalités politiques, particulièrement des députés, en affirmant vouloir les tuer « un à un». Depuis 2012, au mois huit députés ont perdu la vie dans des attentats ou assassinats. Réagissant à cette attaque, le Président somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, indique que « l’attaque des shebab à l’égard des députés, un vendredi après la prière, démontrait qu’ils étaient des non-islamiques et des anti-démocratie ».
Cette attaque meurtrière intervient quelques jours après l’assassinat d’un député dans la capitale somalienne. Les islamistes shebab ont revendiqué, le 8 février dernier, l’assassinat du député Abdulahi Qayad Barre, dans la capitale, Mogadiscio. Ce dernier aurait été tué alors qu’il venait de quitter sa maison pour se rendre au Parlement. Les shebab, présents depuis plusieurs années en Somalie, représentent une réelle menace, notamment à l’approche des élections prévues en 2016.