Somalie : les shebab promettent d’accueillir les soldats britanniques avec des balles


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Londres a décidé de déployer des soldats britanniques en soutien à la force de l’Union Africaine qui combat les shebab. Mais ces derniers ont promis de les accueillir avec des balles lorsqu’ils fouleront le sol somalien.

Les shebab sont bien décidés à en découdre avec les soldats britanniques que Londres a décidé de déployer pour prêter main forte à la la force de l’Union Africaine (AMISOM) qui les combat en Somalie. Les insurgés somaliens ont en effet promis « d’accueillir avec des balles » les soldats britanniques.

« Nous apprenons par les médias que le gouvernement chrétien de Grande-Bretagne envoie des forces en Somalie pour renforcer les forces infidèles déjà sur le terrain », a déclaré, mardi soir, un porte-parole des shebab, Cheikh Ali Mohamud Rage, sur Radio-Andalus, la station des islamistes.

La colère des insurgés somaliens a été provoquée par l’annonce du Premier ministre britannique, David Cameron, en septembre, de déployer 70 militaires en Somalie et 300 autres au Soudan du Sud, intégrés, eux, à la Mission de l’ONU sur place (MINUSS). Ces soldats britanniques « ne feront aucune différence » sur le terrain, a assuré le porte-parole des shebab. « Nos ancêtres ont combattu les colonialistes britanniques dans le passé et nous emprunteront la même voie. Ils seront accueillis par des balles, non par des fleurs et si Dieu le veut, leurs corps décapités jonchant les rues seront montrés » au monde.

De son côté, David Cameron a assuré que les forces britanniques en Somalie n’auraient pas de mission de combat, mais fourniraient « un appui en termes médical, logistique et de génie ».

Bien qu’ils soient traqués par les soldats de l’AMISOM, les shebab ont toujours une grande capacité de nuisance en Somalie. Il n’est pas rare qu’ils commettent des attentats meurtriers à Mogadiscio, la capitale somalienne. Du fait de la situation conflictuelle en Somalie, de nombreux ressortissants quittent le pays pour tenter de rejoindre les côtes européennes. Certains s’enfuient également vers des pays comme le Kenya, où ils s’entassent dans des camps de fortune sans perspectives d’avenir.

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