Au moins 25 morts et plusieurs dégâts matériels, tel est le bilan des inondations et crues causées par des pluies torrentielles en Somalie. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) qui a donné ce bilan, ce mardi, lors d’un point de presse, note que cette catastrophe naturelle risque d’accentuer la crise humanitaire dans ce pays de la corne de l’Afrique.
Les pluies torrentielles en Somalie ont causé la mort d’au moins 25 personnes et plusieurs dégâts matériels. C’est ce que révèle le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), lors d’un point de presse, ce mardi 11 mai, à Genève. « Parmi les victimes, les neuf enfants sont morts après l’inondation de leur maison dans la région de Banadir, qui abrite la capitale Mogadiscio, le 7 mai », a déclaré Jens Laerke, porte-parole d’OCHA.
Selon l’agence onusienne, des maisons ont été emportées et le bétail a péri suite à la crue du fleuve Juba. Cette catastrophe naturelle affecte une grande partie du territoire somalien. Face au choc des crues, les Somaliens se sont mobilisés pour limiter le danger. « Dans les zones inondées, les communautés locales s’efforcent d’empêcher de nouvelles inondations en plaçant des sacs de sable, des poteaux et d’autres matériaux pour renforcer les berges », fait remarquer OCHA.
Depuis 1990, le Somalie fait face à une crise humanitaire accrue. D’après les chiffres publiés par OCHA, ce pays a déjà enregistré 12 sècheresses et 19 inondations. En avril dernier, plus de 80% du territoire somalien a fait face à la sècheresse. Une situation qui a favorisé l’insécurité alimentaire dans ce pays. Avec ces inondations, la crise humanitaire pourrait s’accentuer, alerte OCHA.
« La situation déjà critique de la sécurité alimentaire en Somalie, où plus de 2,7 millions de personnes devraient être en situation d’insécurité alimentaire. Les deux chocs climatiques provoquent des déplacements, compromettent l’accès à l’eau potable, augmentent les maladies d’origine hydrique et ont un impact sur les moyens de subsistance des populations », ajoute M. Laerke, cité par le portail des Nations Unies.