
Mardi 18 mars, une bombe placée en bord de route a explosé à Mogadiscio, la capitale somalienne, dans ce qui semble être une tentative d’assassinat du président Hassan Sheikh Mohamud.
L’explosion a retenti peu après le passage de son convoi près du palais présidentiel, alors qu’il se rendait à l’aéroport pour un déplacement vers Middle Shabelle, une région où il supervise les opérations militaires contre le groupe militant Al-Shabab. Si le président est sorti indemne de l’attaque, plusieurs personnes ont perdu la vie, et l’explosion a causé d’importants dégâts dans les environs.
Une attaque revendiquée par les shebab
Rapidement après l’attentat, le groupe terroriste Al-Shabab, affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque via un site internet allié. Le gouvernement somalien a condamné cet acte qu’il qualifie de « lâche et désespéré ». Un responsable de la sécurité, sous couvert d’anonymat, a indiqué que l’explosion s’est produite dans la zone de Hamar-Jajab, provoquant la destruction d’un immeuble et d’un véhicule, blessant plusieurs passagers. Des témoins ont décrit une scène de chaos avec des corps sous les décombres.
Cet attentat intervient dans un contexte de recrudescence des attaques menées par les shebab contre les institutions somaliennes. Une semaine auparavant, une attaque similaire contre un hôtel de la capitale avait fait au moins neuf morts, alors qu’une réunion se tenait pour coordonner la lutte contre le groupe terroriste. Depuis plus de quinze ans, les shebab mènent une insurrection contre le gouvernement fédéral, cherchant à imposer leur interprétation stricte de la loi islamique.
Une réponse ferme du gouvernement
Face à ces attaques répétées, le président Hassan Sheikh Mohamud a réaffirmé son engagement à poursuivre la « guerre totale » contre les Shebab. Avec le soutien de frappes aériennes américaines et de la force de l’Union africaine, l’armée somalienne tente de repousser les insurgés. Hussein Sheikh Ali, conseiller à la sécurité nationale, a déclaré sur X (anciennement Twitter) que « la nation ne peut pas être intimidée », soulignant la détermination du gouvernement à ne pas céder face à la menace terroriste.
La Somalie demeure l’un des pays les plus instables du continent africain, en proie à des conflits internes et à une insécurité chronique. Malgré les efforts de stabilisation, le gouvernement peine à asseoir son autorité sur l’ensemble du territoire, en raison de la présence persistante des groupes insurgés. La communauté internationale continue de soutenir Mogadiscio dans sa lutte contre le terrorisme, mais la menace Shebab demeure omniprésente.