L’explosion d’une voiture chargée d’explosifs après avoir franchi un point de contrôle de sécurité, a fait plusieurs morts et blessés à Mogadiscio, la capitale somalienne.
Un véhicule chargé d’explosifs a franchi un point de contrôle de sécurité à Mogadiscio, ce qui a provoqué l’ouverture du feu par les forces de sécurité. Un responsable de la sécurité et des témoins ont signalé l’explosion, ce samedi 13 février 2021, qui a provoqué l’ouverture du feu par les forces de sécurité. La voiture a explosé près d’un autre point de contrôle au carrefour de Sayidka, selon les médias locaux et des sources policières.
« La police poursuivait le véhicule hostile après l’avoir repéré à quelques kilomètres de l’endroit où il a explosé », a indiqué le responsable de la sécurité, Abdirahman Mohamed. «Trois civils sont morts, selon les informations que nous avons reçues jusqu’à présent, et huit autres sont blessés. La police a ouvert le feu sur le véhicule et l’a poursuivi, ce qui a permis à de nombreuses personnes de fuir. Cela a vraiment limité le nombre de victimes que l’explosion aurait pu causer », a ajouté le responsable.
Des témoins ont révélé avoir entendu des coups de feu et vu des véhicules et des motos à trois roues se disperser avant que l’explosion ne se produise. « J’étais dans un gymnase près de l’endroit où l’explosion s’est produite, mais grâce à Dieu, nous avons entendu les coups de feu avant l’explosion. Et cela a alerté de nombreuses personnes dont moi-même et nous avons fui la zone pour nous mettre à l’abri avant que le véhicule n’atteigne la zone de l’explosion », a dit Dahir Osman, un témoin.
« L’explosion a été énorme, j’étais à l’intérieur d’un magasin et j’ai vu des policiers prendre en chasse un véhicule dans le sens inverse à la circulation. La voiture prise en chasse a heurté plusieurs véhicules et motos avant d’exploser près du point de contrôle, alors que la police continuait d’ouvrir le feu sur le véhicule », a fait savoir un autre témoin, Aisha Ahmed.
Bien qu’aucun groupe n’ait encore revendiqué la responsabilité de l’attaque, Mogadiscio a été régulièrement la cible d’attaques du groupe shebab lié à Al-Qaïda, qui mène un long et violent soulèvement armé visant à renverser le gouvernement soutenu par la communauté internationale. Ils ont été chassés de Mogadiscio en 2011, mais contrôlent toujours des pans du territoire d’où ils planifient et lancent des attaques fréquentes et meurtrières contre des cibles gouvernementales et civiles.
L’ONU a exprimé sa crainte qu’un nouveau report des élections dans le pays ne déclenche des troubles politiques en ouvrant la voie à l’exploitation par le groupe armé, qui a menacé d’attaquer les urnes. La Somalie devait tenir des élections le 8 février, mais elles ont été retardées car le Président Mohamed Abdullahi Mohamed et les dirigeants régionaux n’ont pas trouvé d’accord sur le processus électoral.