Le Président somalien, Mohamed Abdullahi dit « Farmajo », vient de renoncer à sa tentative de prolonger son mandat de deux ans, une décision politique qui avait déclenché des combats claniques à Mogadiscio, entre les soldats qui le soutenaient et ses opposants. Dans un discours diffusé à la nation, il a appelé à une nouvelle élection présidentielle.
Le Président somalien, Mohamed Abdullahi dit « Farmajo », a appelé, ce mercredi 28 avril 2021, à un retour au dialogue et à la tenue des élections, alors que son pays traverse une violence politique sans précédent. Il a déclaré qu’il comparaîtrait au Parlement, samedi prochain, pour rétablir l’accord du 17 septembre 2020, sur un cadre électoral proposé, ce qui annulerait la prolongation de deux ans de son mandat adoptée par les députés, le 12 avril.
L’accord de 2020 fait référence à un processus selon lequel les anciens du clan sélectionnent les délégués aux collèges électoraux, qui à leur tour choisissent les députés fédéraux qui choisissent ensuite un Président. « Je souhaite réaffirmer, comme je l’ai fait dans le passé, que nous avons toujours été prêts à faire en sorte que les élections aient lieu en Somalie, de manière opportune et pacifique », a indiqué le Président somalien, Mohamed Abdullahi dit « Farmajo ».
Le Président a également exhorté les forces de sécurité à assurer le bien-être et la protection de la population civile et à éviter « toute action pouvant conduire à l’insécurité » pour la stabilité de la nation. Plusieurs civils ont fui la violence, ces derniers temps, en raison des craintes que les shebab exploitent le vide sécuritaire.
À rappeler que l’impasse électorale s’est transformée en affrontements armés, dimanche soir, alors que des combattants alliés à l’opposition installaient des barrages dans plusieurs quartiers de Mogadiscio. Le Président et les dirigeants du Puntland et du Jubaland, deux des cinq Etats semi-autonomes de la Somalie, ne sont pas parvenus à s’entendre sur la manière de conduire les élections.
Les deux Etats semi-autonomes de Galmudug et d’Hirshabelle, ont officiellement rejeté la prolongation du mandat présidentiel et appelé à la tenue de nouvelles élections.