Un attentat-suicide a causé, mardi, la mort d’au moins quatre personnes et fait une dizaine de blessés à Mogadiscio, la capitale somalienne.
La police somalienne a annoncé la mort d’au moins quatre personnes et une dizaine de blessés après un attentat-suicide, mardi 18 janvier, dans un salon de thé, dans le quartier de Wadajir, à Mogadiscio. D’après le porte-parole de la police, le major Abdifatah Aden, cité par les médias somaliens, « 14 personnes ont été blessées dans l’explosion et quatre d’entre elles ont succombé à leurs blessures ».
Selon les témoins, l’attentat a visé les clients d’un salon de thé, très fréquenté, près d’un centre d’entrainement de l’armée. Après évacuation des victimes, le groupe shebab a revendiqué l’attentat. Une autre attaque a été signalée, deux heures après la première, dans le même quartier, a alerté la police. Le dimanche, le même groupe a revendiqué l’attaque suicide visant le porte-parole du gouvernement somalien, Mohamed Ibrahim Moalimuu. « L’attaque visait l’un des responsables du gouvernement et a été menée comme prévue », ont-ils affirmé dans un communiqué.
Depuis plusieurs années, la Somalie fait face à l’activisme du groupe shebab. Ce mouvement mène des attaques sanglantes dans plusieurs régions de ce pays de la corne de l’Afrique. Lors de la réunion tenue à Addis-Abeba, le 13 février 2019, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine a indiqué que le groupe shebab a pour objectifs stratégiques de renverser le gouvernement fédéral et mettre en place un État islamique en Somalie, fondé sur la charia et élargir cette idéologie à travers l’Afrique de l’Est.
Ce groupe « a mis en place son propre cadre juridique dans les zones sous son contrôle et influence dans le but d’instaurer la peur et la suspicion au sein des populations locales et d’instituer un mécanisme de règlement des litiges qui fait défaut aux autorités fédérales », a alerté le rapport de l’UA.