Alors que les discussions autour d’une nouvelle Constitution se déroulent au sein de l’Assemblée constituante à Mogadiscio, une explosion s’est produite et a été entendue à travers tout le quartier. Les insurgés islamistes de Al-Shabaab avaient menacé de perturber les débats et la tenue des élections, prévues le 20 août.
Un attentat a eu lieu ce vendredi à Mogadiscio, la capitale somalienne. « La bombe était dissimulée au pied d’un mur à l’extérieur du bâtiment où les délégués se réunissaient. Personne n’a été blessé dans l’explosion car il s’agissait d’une petite bombe, dont l’explosion n’a causé que des dégâts mineurs à un véhicule civil », a précisé un agent de police à l’agence de presse Xinhua. Cette explosion visait avant tout à perturber les tentatives de stabilisation du pays.
En effet, l’Assemblée constituante somalienne, se réunit depuis quelques jours afin de discuter d’une Constitution provisoire, qui doit aboutir à l’élection d’un nouveau Parlement et d’un nouveau président. La date du 20 août, jour de fin de mandat du gouvernement de transition, a été fixée pour la tenue des élections. Bien que le gouvernement somalien et les troupes de la Mission de l’Union africaine (UA) en Somalie (Amisom) aient renforcé la sécurité pour le bon déroulement du processus, les Shebab ont su démontrer une nouvelle fois leur capacité de nuisance.
Al-Shabaab souffre mais ne se rend pas
Les insurgés islamistes avaient menacé de perturber ces discussions, saluées par la communauté internationale. Le groupe terroriste n’a certes pas encore revendiqué l’explosion, mais leur responsabilité ne laisse guère de place aux doutes pour les autorités somaliennes. D’autant plus que les Shebab subissent actuellement l’offensive de l’Amisom et de l’armée éthiopienne en direction de Kismaayo, dans le Sud-Est du pays. L’objectif annoncé est clairement la reprise de ce fief islamiste, avant la fin du mandat du gouvernement de transition.
Malgré la reconquête rapide du territoire, les zones libérées restent à sécuriser. Et, les Shebab demeurent très efficaces dans l’art de la guérilla et particulièrement pour les attentats. Celui de ce vendredi prouve que, malgré l’amélioration de la situation, la stabilisation et la sécurisation du pays ne sont manifestement pas pour demain.
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