Né en France d’un père d’origine sénégalaise et d’une mère d’origine marocaine, Sofiane Diop était éligible avec les trois sélections.
Né à Tours, formé au Stade Rennais, lancé en professionnel par l’AS Monaco puis recruté par l’OGC Nice en 2022, le talentueux milieu offensif de 23 ans a représenté la France des U18 jusqu’en Espoirs, avec qui il a glané 13 capes (pour 4 buts marqués). Son choix de sélection alimentait de nombreuses spéculations dans les différents pays concernés depuis plusieurs années.
« Mon père est sénégalais, ma mère est marocaine, et je suis né en France. Ce n’est pas la situation la plus favorable pour prendre une décision, surtout quand on parle de la championne en titre de la Coupe du monde, du demi-finaliste de ce Mondial et du champion d’Afrique », résumait l’intéressé fin 2022 dans les colonnes de Nice-Matin.
Une décision prise dès 2022 ?
« Ça avance, ça avance, j’ai grandement espoir », positivait à son sujet le sélectionneur du Sénégal, Aliou Cissé, pas plus tard qu’en septembre. Pourtant, le couperet est tombé jeudi avec sa convocation dans la liste du Maroc pour débuter les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. « Je parle avec Sofiane Diop depuis que j’ai été nommé sélectionneur (à l’été 2022, ndlr). Il a choisi le Maroc depuis longtemps mais il n’a pas pu intégrer la sélection à cause des démarchages du changement de nationalité sportive et des blessures qu’il a eu », a assuré le sélectionneur Walid Regragui, affirmant que l’Aiglon aurait donc pris sa décision il y a bien longtemps, avant même le fabuleux parcours de son équipe jusqu’en demi-finales du Mondial.
« Cette décision est le reflet de mes racines »
«Je suis fier d’intégrer la sélection marocaine et de rejoindre les Lions de l’Atlas. Cette décision est le reflet de mes racines marocaines et de mon attachement profond à ce pays», a, de son côté, réagi Diop sur Instagram, sans placer un mot pour les Lions de la Teranga. Forcément une déception pour le peuple sénégalais. Ses grands débuts avec les Lions de l’Atlas n’interviendront pas à domicile contre l’Érythrée, qui a finalement déclaré forfait pour le match prévu le 16 novembre, mais peut-être le 21 novembre en Tanzanie.
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Sa place pour la CAN est toutefois loin d’être garantie. D’abord en raison de la forte concurrence dans son secteur de jeu (Amine Adli et Bilal El Khannouss, deux autres jeunes talents mieux installés en sélection, ont notamment un profil assez proche). Mais aussi en raison de ses performances en dents de scie en club, où il peine à s’imposer comme un titulaire indiscutable avec Nice (seulement 5 titularisations en Ligue 1 cette saison, aucun but ou passe décisive) malgré un potentiel qui saute aux yeux. Le Maroc constituera-t-il le déclic de sa carrière ? Les supporters des Lions de l’Atlas en rêvent…