Six rangers tués dans une embuscade au parc de Virunga en RDC


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Cinq rangers et un chauffeur, gardant l’un des refuges les plus importants du monde pour les gorilles de montagne et d’autres espèces en danger, ont été tués dans une embuscade dans le Parc national de Virunga, en République Démocratique du Congo.

Les autorités du Parc national des Virunga, réputé pour servir de refuge aux gorilles en République démocratique du Congo, ont déclaré que 6 hommes avaient été abattus par des miliciens lundi matin. Un septième a également été blessé.

Cosma Wilungula, directeur des parcs nationaux de la RDC, a déclaré que les assaillants appartenaient à l’un des groupes de milices Maï Maï du pays. Les milices Maï Maï ont été créés dans les années 1990 pour combattre les attaques transfrontalières du Rwanda.

Le Parc national des Virunga couvre 7 800 kilomètres carrés. Il a été créé en 1925 et se est le plus ancien parc national d’Afrique. C’est l’un des habitats les plus diversifiés d’Afrique et il abrite environ un quart des 880 gorilles de montagne survivants dans le monde. C’est aussi un refuge pour des populations importantes de gorilles des plaines orientales, de chimpanzés, d’okapis, de lions, d’éléphants et d’hippopotames.

Mais il a été ravagé par les troubles qui secouent les provinces du Nord-Kivu au Congo, où des dizaines de groupes armés s’attaquent à la population locale et se battent pour la sécurité.

Les animaux sont aussi souvent victimes des braconniers.

En 2014, après une polémique importante, la société britannique Soco s’est engagée auprès du Fonds mondial pour la nature (WWF) à cesser toute opération pétrolière au sein du parc protégé des Virunga. Son exploitation dans ce parc classé patrimoine de l’UNESCO avait fait polémique.

Le parc de Virunga est la plus vieille réserve naturelle d’Afrique, et s’étend au Nord-Kivu sur près de 800 000 hectares, à la frontière avec l’Ouganda et le Rwanda. Selon la direction du parc, en près de vingt ans, plus de 150 gardes du parc ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, notamment par des rebelles locaux ou étrangers se livrant à des activités illégales : braconnage, déforestation.

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