Situation dans l’Est de la RDC : l’EAC demande un « cessez-le-feu immédiat »


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Félix Tshisekedi à son arrivée à Bujumbura
Félix Tshisekedi à son arrivée à Bujumbura

Le sommet extraordinaire de la Communauté d’Afrique de l’Est a effectivement eu lieu, ce samedi. Des décisions ont été prises. Mais il est sans doute encore trop tôt pour juger de leur efficience dans la situation qui secoue l’Est de la RDC.

Les paritcipants au sommet extraordinaire de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ont rendu public le communiqué final, ce samedi soir. En substance, les six chefs d’État présents et le ministre sud-soudanais des Affaires de la Communauté d’Afrique de l’Est ont appelé à un « cessez-le-feu immédiat de toutes les parties ». Ils ont également demandé un « retrait comprenant tous les groupes armés étrangers et ordonné aux chefs des forces de défense de se réunir dans un délai d’une semaine afin de fixer de nouveaux délais pour le retrait et de recommander une matrice de déploiement appropriée ».

Par ailleurs, le sommet « a demandé à tous les pays fournisseurs de troupes de déployer immédiatement leurs contingents, et exhorté la République Démocratique du Congo à faciliter le déploiement rapide de troupes de la République du Soudan et de la République de l’Ouganda dans la force régionale de l’Afrique de l’Est ».

Le M23 va-t-il se plier à la décision des chefs d’État ?

Au regard des résolutions prises par le sommet de ce samedi, il reste à observer la réaction des groupes armés, notamment du M23 sur le terrain pour apprécier leur impact. Par le passé, le groupe rebelle a déjà démontré sa capacité à fouler aux pieds des résolutions prises lors des réunions. Par exemple, alors que la feuille de route de Luanda exigeait le retrait du M23 des zones occupées avant le 15 janvier, le groupe rebelle, n’a non seulement pas libéré lesdites zones, mais a étendu sa domination sur de nouvelles régions. Et ça, les autorités congolaises l’ont rappelé avant l’ouverture du sommet de ce samedi.

La question est donc de savoir si le groupe rebelle va s’exécuter cette fois-ci. Le futur fixera sans doute les uns et les autres.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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