Situation confuse au Soudan : ce que l’on sait


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Armée soudanaise en patrouille
Soldats de l'armée soudanaise en patrouille

Des affrontements ont éclaté, ce samedi, dans la capitale soudanaise, Khartoum, entre l’Armée et les Forces de soutien rapide. Des tirs à l’arme lourde ont été entendus et des nuages de fumée étaient perceptibles dans la ville.

C’est la confusion totale au Soudan où des affrontements ont opposé les Forces de soutien rapide à l’armée, dans deux villes principale. Outre Khartoum, la ville de Bahri, au Nord de la capitale, a aussi été le théâtre de violents affrontements. L’armée a déployé une forte logistique, quadrillant la ville avec des véhicules militaires. Une escalade qui n’est pas une surprise si l’on se réfère à la série de désaccords entre l’armée et les Forces de soutien rapide, notamment sur la réforme de la sécurité militaire.

« Ce matin, les Forces de soutien rapide ont été surprises par l’arrivée d’un contingent de l’armée dans le quartier général de ses forces… L’Armée a assiégé le camp des Forces de soutien puis attaqué avec toutes sortes d’armes lourdes et légères », indique un communiqué signé des paramilitaires. Non sans préciser qu’ils ont pris contact avec les différents médiateurs, pour les informer de cette attaque. En fin de matinée, les paramilitaires ont annoncé avoir pris le contrôle de l’aéroport international de Khartoum.

Crise profonde, depuis le 25 octobre 2021

Plusieurs ambassades à Khartoum ont conseillé à leurs ressortissants de rester chez eux, en attendant un retour à la normale. C’est le cas notamment du consulat de Turquie et l’ambassade du Royaume Uni. Le Soudan est plongé dans une crise profonde, depuis le 25 octobre 2021. Ce jour, le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, avait imposé des mesures exceptionnelles.

Parmi celles-ci, la dissolution du Conseil souverain, et du gouvernement de transition et l’instauration d’un état d’urgence. Il aura fallu attendre le 29 mai 2022 pour que l’État d’urgence soit levé. Le général Abdel Fattah al-Burhan évoquant « une main tendue pour créer l’atmosphère nécessaire à un dialogue fructueux et significatif pour la stabilité durant la période de transition ».

Notons par ailleurs que l’unité des Forces de soutien rapide avait été créée en 2013 pour combattre les rebelles de la région du Darfour. Par la suite, mission lui a été donnée de protéger les frontières du pays et de maintenir l’ordre. Cette force paramilitaire est dirigée par le vice-président du Conseil souverain de transition, Mohamed Hamdan Dagalo.

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