Dans un contexte où la République Centrafricaine est déchirée par un conflit armé incessant, les enfants continuent de payer un lourd tribut. Un récent rapport des Nations Unies révèle une situation désastreuse : 1 432 violations graves contre 1 046 enfants en deux ans, signe d’une crise humanitaire profonde.
Selon le dernier rapport de l’ONU, malgré une légère baisse des violations, le nombre d’enfants impactés par le conflit reste alarmant. La recrudescence des attaques, l’utilisation d’explosifs sans discernement et les entraves à l’acheminement de l’aide humanitaire exacerbent la vulnérabilité des enfants. Cette situation nécessite une mobilisation internationale immédiate pour leur protection.
Récupérer les enfants-soldats
Virginia Gamba, Représentante spéciale du Secrétaire général, appelle à des mesures concrètes de protection des enfants, y compris des plans d’action avec les groupes armés et la mise en œuvre d’un protocole de transfert des enfants associés aux forces et groupes armés vers des acteurs civils. Le recrutement et l’utilisation d’enfants restent les violations les plus fréquentes, suivis par les enlèvements et la violence sexuelle.
La situation humanitaire se détériore, avec l’augmentation des déplacements internes et des besoins en assistance humanitaire, tandis que l’accès humanitaire est entravé par les conflits. Les Nations Unies et le gouvernement centrafricain ont initié la création d’un centre de formation professionnelle pour les enfants affectés par le conflit, illustrant un effort positif malgré les défis financiers et de conflit persistants. Le rapport met également en avant des avancées telles qu’une stratégie nationale pour prévenir les violations graves contre les enfants et des efforts accrus pour lutter contre le trafic d’enfants et promouvoir la responsabilité pour ces crimes.
Virginia Gamba exhorte les parties au conflit à respecter leurs obligations internationales pour la protection des enfants et appelle la communauté internationale à renforcer son soutien pour l’action contre les mines et les programmes de réintégration et de formation professionnelle, soulignant l’engagement des Nations Unies à protéger les enfants en République Centrafricaine.