Au moins 50 personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à ce lundi 31 mai à Boga et Tchabi, deux villages situés dans le Nord-Est de la province de l’Ituri en République Démocratique du Congo, rapportent les sources officielles.
Les violences font parler d’elles dans la province de l’Ituri, malgré la proclamation de l’état d’urgence par le Président congolais, Félix Tshisekedi. Dans la nuit de dimanche à ce lundi, au moins 50 personnes ont péri dans une attaque non revendiquée jusque-là. « C’était aux environs de 1h du matin de ce lundi. Des hommes armés qui, jusque-là restent inconnus, ont assiégé le camp des déplacés de Rubingo. Ici, ils ont aussi incendié 7 véhicules et plusieurs boutiques dans le centre de Boga », a indiqué le Secrétaire administratif de la chefferie de Bahema-Boga, aux médias locaux. Selon la même source, ces assaillants ont tué 20 personnes et enlevé 10 autres dans la chefferie voisine de Banyali-Tchabi.
De son côté, le baromètre sécuritaire du Kivu, un projet porté par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) et Human Rights Watch (HRW), note que « le bilan des attaques de la nuit dernière s’est alourdi à au moins 50 civils tués, un bilan toujours provisoire », alerte-t-il, dans un rapport dont copie nous est parvenu.
Depuis 2018, la province de l’Ituri fait face aux violences menées par les groupes armés dont la CODECO et l’ADF. En février dernier, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué qu’en 2020, « plus de 2000 civils » ont tués « dans les provinces orientales de la RDC, parmi eux 1 240 en Ituri».
Face à la persistance des violences, en avril, le Président congolais a proclamé l’Etat de siège dans cette province en vue de lutter contre ces maux qui freinent l’élan de développement dans cette contrée, annonçant ainsi que une « riposte sera impitoyable ». Plus d’un mois après la prise de cette décision, des citoyens meurtris attendent impatiemment la fin de ces violences.
