De Tunisie arrive enfin la bonne nouvelle attendue : la journaliste et militante des droits de l’homme tunisienne, Sihem Bensédrine, est sortie de prison, certes toujours inculpée, mais désormais libre d’aller et de venir. Afrik.com avait participé, dès l’annonce de son arrestation arbitraire, au choeur de protestations qui s’était élevé, de Reporters Sans Frontière à la Fondation France-Libertés de Danielle Mitterrand, qui s’était elle-même rendue à Tunis pour plaider la cause de la directrice du magazine en ligne Kalima, par ailleurs porte-parole du Conseil National pour les Libertés en Tunisie, association, évidemment, non reconnue par l’Etat tunisien.
Libération attendue, logique, inévitable, donc. Qui n’a que trop traîné. On voudrait pouvoir y voir l’amorce d’un changement de direction, dans cette Tunisie relativement prospère, ouverte, tolérante, dont les acquis sont aujourd’hui fragilisés par un durcissement injustifié des autorités politiques. Les Tunisiens, plus qu’aucun peuple du Maghreb, ont aujourd’hui besoin de respirer. Comment ne pas le voir ? Comment continuer à réprimer sans pitié ceux qui disent cette évidence ?
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