Sierra Leone : le virus Ebola freine l’excision


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Le virus Ebola continue de faire des victimes en Sierra Leone, néanmoins ce virus a pour effet de réduire considérablement le nombre d’excision dans le pays.

En Sierra Leone, l’excision y est fortement pratiquée car près de 90% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont été excisées, rapporte RFI. Cependant depuis l’apparition du virus Ebola, la pratique de l’excision est en recul. La peur de la contamination au cours des opérations serait la cause de cette baisse. Ce recul inquiète les exciseuses appelées soweis mais réjouissent les opposants à cette mutilation génitale.

Virus Ebola dissuasif pour les soweis

En Sierra Leone, aucune loi n’interdit l’excision. Néanmoins, avec le virus Ebola présent dans le pays, le gouvernement s’évertue à lutter contre cette pratique en informant les exciseuses des risques qu’elles encourent en excisant une fille infectée par le virus ou en ne stérilisant pas leurs instruments. Le gouvernement a même institué une amende de 115 dollars pour les exciseuses qui continuerait d’exercer cette pratique.

La baisse de cette pratique inquiète les soweis du pays. En effet, l’excision est une activité lucrative pour ces femmes. Pour chaque excision, elles perçoivent 60 dollars. Depuis l’apparition du virus Ebola, ces femmes ont vu leur niveau de vie baissé. « Personne ne s’occupe de nous, se plaint-elle, on ne nous donne rien, pas un bol de riz, depuis qu’Ebola a commencé », précise Mammy Koloneh, la présidente du Conseil national des Soweis de la Sierra Leone. Les associations de lutte contre cette pratique, espèrent que cette campagne menée par le gouvernement continuera après Ebola afin de mettre fin à cette mutilation génitale.

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