Les arrestations se multiplient en Sierra Leone, après la tentative de coup d’État. Après 57 interpellations, l’un des cerveaux de l’attaque a été appréhendé, en plus de ses deux complices. Ce qui porte à 60 le nombre de personnes arrêtées après la tentative de coup de force.
C’est la chasse à l’homme en Sierra Leone où les autorités poursuivent les arrestations après la tentative de coup d’État du 26 novembre dernier. « Cinquante-sept personnes ont été arrêtées depuis le coup d’État manqué », a indiqué, lundi, le vice-ministre chargé de l’Information, Yusuf Keketoma Sandi. Dans le détail, 37 militaires, 10 civils, 4 soldats congédiés, 5 policiers en activité et un à la retraite.
Arrestation d’un des cerveaux de l’attaque
Ce mardi, le gouvernement sierra-léonais a annoncé l’arrestation de l’un des cerveaux de la tentative de coup d’État. « L’un des organisateurs de la tentative de coup d’État manqué du 26 novembre, Amadu Koita, qui figurait en tête de la liste des personnes recherchées, a été arrêté hier à 23h30 », a déclaré le ministre de l’Information, Chernor Bah.
Ancien militaire et garde du corps de l’ex-Président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, Amadu Koita est connu pour ses critiques acerbes envers le gouvernement du Président Julius Maada Bio. En fuite après les incidents, il a trouvé refuge chez une policière et un policier. Ces derniers, ont également été arrêtés, selon le porte-parole.
Atteinte à la sécurité en Sierra Leone
Dans la nuit de samedi 25 au dimanche 26, des personnes non identifiées ont attaqué le dépôt d’armes d’une caserne de Wilberforce. Elles ont été repoussées dans leur assaut par les forces de sécurité, avait indiqué le ministère sierra-léonais de l’Information. « Le gouvernement garde le contrôle et est maître de la situation », avait indiqué l’officiel.
De son côté, le Président Julius Maada Bio avait précisé : « aux premières heures de ce matin, il y a eu une atteinte à la sécurité dans les casernes militaires de Wilberforce à Freetown, lorsque des individus non identifiés ont attaqué l’armurerie militaire. Ils ont toutefois été repoussés par nos vaillantes forces de sécurité et le calme est revenu ».
Arrestation de « la plupart des responsables des attaques »
« Une tentative avortée de coup d’État visant à attenter et à renverser le gouvernement démocratiquement élu de la Sierra Leone », avait annoncé Freetown. Outre la caserne de Wilberforce, les assaillants s’étaient aussi attaqués à la prison centrale de Pademba Road et avaient réussi à libérer des détenus. Le lendemain de l’assaut, le Président Julius Maada Bio avait indiqué que la plupart des responsables des attaques avaient été arrêtés.
Le dirigeant avait ajouté que les enquêtes se poursuivaient ». Déplorant « une tentative de saper la paix et la stabilité », le chef de l’État avait mis en garde que « les responsables répondent de leurs actes dans le cadre d’une procédure régulière ». Aujourd’hui, c’est une véritable traque qui est lancée dans ce pays ouest-africain. Et ce sont 60 personnes qui ont été interpellées dans le cadre de ces enquêtes.