Siemens prévoit d’investir près d’un milliard de dollars pour réhabiliter et développer le réseau électrique de la République démocratique du Congo. Pierre de voûte des travaux qui débuteront en 2004 : le barrage hydroélectrique d’Inga.
Siemens se porte au chevet du réseau électrique de la République démocratique du Congo (RDC). Le groupe allemand prévoit d’investir près d’un milliard de dollars pour mettre en oeuvre des travaux qui débuteront en 2004. Au coeur du système, le barrage hydroélectrique d’Inga fera l’objet de toutes les attentions.
Avec 45 000 mètres cubes en moyenne par seconde, le barrage d’Inga possède le débit le plus important du monde. Un potentiel, jusque là, largement sous exploité. D’autant que la République démocratique du Congo, en guerre depuis 1997, a relégué au second rang les priorités énergétiques du pays, laissant en déshérence les infrastructures hydroélectriques. Manquant de pièces de rechange, sans suivi et sans entretien, sept des quatorze machines du barrage sont actuellement en arrêt.
Un projet en deux phases
La santé de l’électricité en RDC passe par la réhabilitation de l’outil de production hydroélectrique d’Inga. Et le gouvernement congolais le sait bien. Il estimait récemment les investissements nécessaires à 500 millions de dollars. Siemens sera donc à pied d’oeuvre pour relever les deux stations du barrage de leur délicate situation. Et ce sont 700 millions de dollars que la firme compte consacrer à la tâche.
Mais la première phase du » projet de partenariat » entre la RDC et Siemens visera tout d’abord à renforcer et développer la fourniture d’électricité dans le pays, notamment à l’intérieur des terres et sur Kinshasa, mais également vers toute l’Afrique australe. Un préalable jugé nécessaire par les deux parties pour une enveloppe globale de 260 millions de dollars. Alors le gros oeuvre pourra s’effectuer dans un cadre plus sain. Et le pays retrouvera la lumière.