Plusieurs artistes et musiciens d’Afrique et de la diaspora ont honoré la mémoire du défunt Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, lors d’une veillée artistique au stade Alassane Dramane Ouattara d’Abidjan. Le Malien Sidiki Diabaté a fait vibrer les « chinois » en rendant un vibrant hommage à l’illustre disparu.
Fally Ipupa, Kerozen, Alpha Blondy, Espoir 2000, Les Garagistes, Koffi Olomidé, Maître Gim’s, Mawa Traoré, Sidonie la Tigresse, Obam’s, Magic System, Sidiki Diabaté… sont passés sur le podium géant, dressé à l’intérieur du stade Alassane Dramane Ouattara d’Abidjan, afin de rendre un vibrant hommage au défunt Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, mercredi soir.
L’émotion était au comble lorsque le musicien malien Sidiki Diabaté, 29 ans, fait son entrée sur scène. Entre le prince de la kora et la Côte d’Ivoire, il y a un lien particulier qui va au-delà de la chanson. Le Malien et Arafat DJ étaient des amis, avant la disparition de ce dernier dans un tragique accident de moto, en août 2019. Sidiki Diabaté était même allé honorer la mémoire de son « frère » Arafat au stade Félix Houphouët-Boigny, lors de la veillée funèbre.
Monté sur scène aux environs de 23 heures, Sidiki Diabaté a demandé une minute de silence à la mémoire de tous ces disparus, notamment DJ Arafat, le Colonel-major Issiaka Ouattara alias « Wattao », les Premiers ministres Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko… Passé ce moment de recueillement, le musicien entame l’Abidjanaise, l’hymne national de la Côte d’Ivoire, avant de faire vibrer la « chine » avec un chant d’Arafat, toujours au son de sa kora.
L’émotion est à son comble. Badro Escobar, l’un des chefs de file de la Yôrôgang et de la «Chine» ne peut s’empêcher de poser le drapeau chinois sur les épaules de Sidiki Diabaté. Le Malien aura marqué la veillée artistique de sa touche spéciale et ses notes musicales délicieuses. L’organisation lui accorde même plus de temps qu’il n’en a fallu sur scène, puisqu’il va au-delà des deux chansons prévues pour chaque artiste. Un pur délice, si bien qu’on en oublie l’aspect douloureux de l’événement.