Plus de 19 millions de personnes ont pu être sauvées du sida dans le monde grâce à la généralisation des antirétroviraux.
Les antirétroviraux ont été une véritable révolution dans le traitement du virus du sida. Plus de 19 millions de vie ont pu être sauvées du virus du sida grâce à leur généralisation, en grande majorité à 70% dans les pays en développement, selon une étude parue mardi dans la revue américaine spécialisée The Lancet, à l’occasion de la conférence internationale sur le sida qui se tient en ce moment à Melbourne, en Australie. Les antirétroviraux ont effectivement montré leur efficacité ces dernières années. Ils permettent de combattre efficacement le virus du sida (VIH) jusqu’à le rendre indétectable dans le sang. Toutefois, les antirétroviraux n’offrent pas de guérison complète mais permettent de prolonger durablement la vie des personnes infectées par le virus du sida.
The Lancet explique l’origine de cette étude. Selon la revue, tout a commencé lorsque les chercheurs de l’Institut américain IHME de l’Université de Washington ont analysé les données de 188 pays sur la période allant de 1990 à 2013 pour réaliser l’étude « la plus complète sur les objectifs du millénaire pour le développement », dans la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose. Ces objectifs, adoptés en 2000 par l’ONU, visaient entre autres ces trois maladies, avec comme ambition de les enrayer, voire de les faire reculer, tout particulièrement dans les pays pauvres, à l’horizon 2015.
Selon l’auteur principal de l’étude, le Dr Christopher Murray, de l’Université de Washington, si ces bon résultats ont été obtenus concernant le VIH, c’est parce qu’il y a eu une « forte hausse du financement et l’attention politique sur le sida, la malaria et la tuberculose depuis 13 ans ». Or, « notre recherche démontre que l’attention portée à ces maladies a eu un impact réel », assure-t-il, soulignant néanmoins qu’il reste encore beaucoup à faire, et que ces trois maladies restent un problème majeur de santé en 2013.